Introduction
En France l’enseignement religieux a disparu des écoles, il est remplacé par l’histoire des religions. Les programmes des classes de 6e et de 5e intègrent l’étude des trois religions monothéistes dans le cadre des cours d’histoire et de français. Suivant une approche chronologique, les élèves étudient d’abord l’histoire du peuple hébreu et des premiers chrétiens avant d’aborder le monde musulman. En même temps les signes religieux sont interdits, les élèves n’ont pas le droit de montrer leur religion à l’école, si quelques-uns ont le courage ils sont immédiatement sanctionnés.
Dans le premier chapitre j’ai fait une courte présentation de l’islamisme, du judaïsme et du christianisme. J’ai observé comme point commun de ces trois religions la prière, n’importe dans quelle manière les gens éprouvent le besoin de se tourner vers « quelqu’un » qui les rassure et leur donne espoir. La prière jaillit du cœur de l’homme qui demande aide ou protection et qui remercie. J’ai analysé aussi la loi française qui interdit les signes religieux à l’école et le problème des jours de vacances pour les élèves juifs et musulmans.
Le deuxième chapitre commence avec la présentation d’une famille, il s’agit de la famille Lévy. Le père est juif, la mère est kabyle et leurs filles Alma et Lila ont épousé l’islamisme, à cause de cette décision elles doivent supporter les regards hostiles, et les commentaires injustes de leurs collègues et même de leurs professeurs. Après j’ai démontré à l’aide d’un cas concret, il s’agit de la situation d’un élève juif du lycée Montaigne de Paris, qu’il peut être difficile d’être juif et élève en même temps. Le problème de l’enseignement qui se situe entre la confession religieuse et la laïcité a provoqué en France une vraie polémique, pour ça j’ai considéré qu’il est intéressant de voir quelles sont les opinions des gens en regardant les signes religieux à l’école.
Dans un pays où le principe de la laïcité a un grand pouvoir ou la question du port du voile, du kippa et même de la croix est devenue un si grand problème, quelle sera la manière de résoudre cette difficulté, sans affecter la liberté de la confession et sans entamer l’autorité de la république?
Est - ce que les élèves doivent renoncer ou bien cacher leur confession religieuse s’ils veuillent étudier dans une école publique? La fondation de plusieurs écoles privées peut diminuer la gravité de la situation? Qu’est ce que cette loi représente pour les gens, sont ils d’accord avec elle? C’est à ces questions que j’essaie de repondre dans les pages suivantes.
1.1 L’islamisme
L’islamisme est une des plus importantes religions de l’humanité, avec plus d’un milliard des adhérentes.
Que signifie le mot, « islam »
De point de vue étymologique, l’islam peut se traduire comme, «  545g69f ;soumission » ou « se laiser guidé ».
Chaque musulman doit respecter cinq règles très importantes : sahada, qui veut dire la confession de sa foi en disant cinq fois par jour : « Alah est le seul Dieu et Mohamed est son prophète », salat, qui signifie la prière canonique qui est dite vers Mecque, zakat, qui est un sort d’impôt obligatoire, il ne faut pas oublier le jeûne dans le mois du Ramadan, la dernière chose est le pèlerinage à Mecque ou hadji
La prière occupe une place centrale dans l’islamisme, chaque musulman étant obligé à se tourner vers Dieu cinq fois par jour. Peu importe le statut social, seule compte à ce moment la présence devant le Créateur, parce que durant la prière musulmane, personne n’a le droit de se interposer entre le pratiquant et Dieu.
Le judaïsme
Le judaïsme se situe dans la ligne du monothéisme du peuple hébreu. On est juif de naissance ou par conversion : dans les deux cas, le signe de l'alliance, pour les garçons, est la circoncision (pratiquée dans le premier cas le huitième jour après la naissance.
l'âge de la raison (fixé à treize ans), l'enfant devient religieusement adulte : la cérémonie de la bar-mitsva (‹ fils du commandement ›) marque sa capacité à faire partie de la communauté de prière (et de lecture des textes), qui doit être composée au minimum de dix hommes (minyan).
Leurs deux grands principes sont de ne pas consommer de sang (d'où l'égorgement des animaux), et de ne pas mélanger le lait et la viande (d'où la recommandation d'utiliser une vaisselle et un évier propres à chacun de ces aliments). L'autre grande règle du judaïsme est le respect absolu du repos du sabbat pour tous, hommes et enfants, maîtres et serviteurs, êtres humains et bêtes.
Le calendrier juif est semi-lunaire : l'année est composée de 354 jours (12 mois de 29 ou 30 jours), un treizième mois étant ajouté à certaines périodes (7 fois dans un cycle de 19 ans)
La date de la création du monde retenue par la tradition est 3761 avant notre ère (l'an 2000 de l'ère chrétienne correspond à 5760-5761 du calendrier juif).
L’une des fêtes les plus importantes est celle de Rosh ha – shana qui signifie le Nouvel An, suivie de dix jours de retour sur soi qui prennent fin à Yom Kippour qui est le jour du pardon, le Grand Pardon, jour solennel de recuillement, de jeûne, de repentence et de réconciliation avec l’autrui.
C’est une religion, qui a vu en son sein des divergences imprtantes, mais les éléments essentiels, restent inchangés et cimentent l’unité spirituelle de ses adeptes.
Le christianisme
Le christianisme constitue une religion révélée à la fois dans les Ecritures et dans la personne de Jésus-Christ
Pour les adeptes du christianisme il y a quelques éléments importants comme la prière, le baptême des fidèles et le repas commun, Jésus est avant tout le Messie annoncé, dont on attend le retour.La plus grande fête du christianisme est la Résurrection du fils du Dieu, Jésus Christ, ou les Pâcques. Les adeptes du christianisme considèrent que la croix est sainte, parce que, l’enfant qui est le Fils du Dieu et qui est né dans une étable à Bethléem de Judée, était vaincu par la violence des hommes sur une croix à Jérusalem et que la mère de Jésus Christ, la Sainte Vierge est la plus sacre femme.
L’église a un rôle très important dans la vie des chrétiens, elle représente la maison de Dieu, ou les gens viennent pour prier et pour se sentir près de Dieu.
Un moment essentiel dans l’évolution du christianisme est la grande schisme de 1054, quand l’Eglise Catholique s’est séparée de l’ Eglise Orthodoxe.
1.4 La force de la loi
Composée de 31 députés - 18 de l’UMP, 8 du Parti socialiste, 2 du Parti communiste, 2 de l’Union démocratique française (UDF) et un non-inscrit - et conduite par le président de l’Assemblée nationale lui-même, Jean-Louis Debré, la mission a étudié les problèmes de la laïcité à l’école, notamment sur la question du port du foulard islamique, kippa ou autres signes religieux dans les établissements scolaires.
Avant de rendre son rapport, la mission parlementaire souhaite pouvoir disposer du plus grand nombre d’avis. C’est pourquoi elle vient d’ouvrir un forum d’expression sur le site Internet de l’assemblée Nationale : www.assemblee-nationale.fr rubriques « Forum » et « Mission d’information sur la question du port des signes religieux à l’école. »
Premièrement il faut préciser que les membres de l’Assemblée nationale ont défini la laïcité comme « le strict respect de la diversité des opinions spirituelles et des confessions. »
L’interdiction dans les écoles, collèges et lycées des signes ostensibles tels que une grande croix, le voile, le kippa manifestant une appartenance religieuse ou politique risque de poser autant de problèmes qu’elle en résoudra.
Les signes plus discrets tels que les médailles, petites croix, étoiles de David, petits corans ou mains de Fatima seraient autorisés. André Malgouyres, directeur du collège privé Henri – Marghahan à Marseille, explique que les deux derniers ne sont pas toujours perçus comme des signes religieux musulmans : „Des élèves catholiques les portent souvent comme objets décoratifs”, „Les mains de Fatima relèvent davantage de la superstition, comme l’utilisation du fer à cheval ou du trèfle à quatre feuilles’’ remarque Kaml Kabtane (président du conseil régional du culte musulman de Rhône – Alpes).
Mais parmi les conséquences possibles d’une plus grande fermeté sur le voile, la multiplication d’écoles privées musulmanes représente un risque réel, même si les cours du Centre national d’enseignement (Cned) restaient ouverts : « Tout en veillant à interdire toute forme de prosélytisme, nous préférons voir venir des jeunes filles voilées à l’école plutôt que de les laisser enfermées à la maison » dit Jean Chamoux le directeur du Collège catholique Saint Mauront à Marseille.
Jacques Chirac, qui avait installé en juillet dernier cette instance de « réflexion sur l’application du principe de laïcité, dans la République », devrait maintenant analyser la proposition très controversée d’ajouter des jours fériés liés aux fêtes religieuses de Kippour et de l’Aid – el – Kebir.
Après avoir supprimé le lundi de Pentecôte, le gouvernement suivra – t – il la recommandation de la commission Stasi, présidée par Bernard Stasi, d’ajouter deux jours fériés au calendrier scolaire, l’une pour la fête juive de Kippour, fête de pardon, et l’autre pour la fête musulmane de l’Aid – el – Kebir, fête qui commémore le sacrifice d’Abraham ?
Cette proposition inattendue, présentée par le rapporteur de la commission Stasi, Remy Schwartz, comme une manifestation pour que tous les élèves apprennent la tolérance et le pluralisme, a déclenché en tout cas, une belle polémique, éclipsant le débat sur le voile. Patrick Weil, membre de la commission s’est réjoui de cette proposition qui ferait de la France le premier pays non - musulman à reconnaître l’Aid – el – Kebir et le seul pays autre que l’Israël à fêter officiellement le Kippour.
Il faut mentionner qu’au début du siècle 0,2 % de la population était juive et qu’aujourd’hui il y a en France 6 à 7 % de musulmans et 1 % de juifs.
Les difficultés arrivent l’une après l’autre parce que la date de l’Aid, qui dépend du cycle lunaire, n’est connue qu’une dizaine de jours à l’ avance, alors que les élèves peuvent déjà bénéficier d’autorisations d’ absence pour certaines fêtes religieuses non inscrites au calendrier, mais chaque année et cela depuis 1967 le Bulletin officiel de l’ Education nationale publie la liste des fêtes religieuses que lui communique le ministre de la Fonction publique.
Les musulmans ont obtenu trois dates : l’Aid – el – Kebir, Al Mawlid Annabaoui (l’anniversaire du Prophète) et l’Aid – el – Fitr (fin du ramadam).
Les juifs peuvent s’absenter deux jours pour Rosh – Hachana, qui signifie le Nouvel An, et un jour pour Yom Kippour.
Les réactions à cette décision viennent rapidement, Bruno Fiszon, chargé par le consistoire centrale de France de négocier les aménagements d’emploi du temps auprès des ministres concernés explique : « Par son histoire et sa population, la France est un pays chrétien. Il est donc tout à fait normal que les jours fériés soient des fêtes chrétiennes. » Quant aux musulmans, beaucoup dénoncent cette proposition, la jugeant « démagogique ». Pour le président de la mosquée de Lyon, il s’agit même d’un « gadget » pour « atténuer l’interdiction du foulard dans les écoles ».
Les signes expriment une appartenance religieuse qui, par leur nature, par les conditions dans lesquelles ils sont portés individuellement ou collectivement, ou par leur caractère ostentatoire ou revendicatif, constituent un acte de pression, de provocation, ou de propagande, touchent la dignité ou à la liberté de l'élève ou d'autres membres de la communauté éducative, compromettent leur santé ou leur sécurité, perturbent le déroulement des activités d'enseignement et le rôle éducatif des enseignants, enfin troublent l'ordre dans l'établissement ou le fonctionnement normal du service public. Pour cela la loi sur la la cité est adoptée en 15 mai 2004.
En conclusion, considèrant que dans les établissements scolaires, le port par les élèves de signes par lesquels ils entendent manifester leur appartenance à une religion ne constitue pas l'exercice de la liberté d'expression et de manifestation de croyances religieuses, la loi qui a réussi à créer une si grande polémique était bienvenue.
La famille Lévy
Le père ( à gauche) d’Alma et de Lila, et leur frère. Dans cette famille laïque , les deux jeunes filles ont décidé de se voiler.
A l’heure où dans un lycée d’Aubervilliers, des professeurs combattent le port du voile par deux filles d’autres dans un établissement de Ribeauville on réagit contre celui du string par une poignée d’adolescents qui laissent déborder le mini - slip de leur pantalon taille basse...
Combat contre la régression fondamentaliste d’un côté, et lutte contre les excès de la modernité exhibitionniste de l’autre Si le string est sans conteste un appât sexuel – « qui réduit les jeunes filles à leur postérieur », le voile ne désigne – t – il pas lui aussi la jeune fille d’abord comme un objet sexuel même si c’est pour mieux le cacher
La modernité exhibitionniste n’est pas un sujet à discuter pour le Conseil de discipline mais, voilà que le voile, un simple tissu, peut changer la vie des filles qui ont le courage d’en porter un à l’école.
Lila Lévy, dix – huit ans et sa sœur Alma, seize ans, dont le père est juif et la mère kabyle, ont épousé l’islam et adopté le port du voile après ça elles ont été exclues de leur lycée.
La maman d’Alma et de Lila est professeur en économie droit et gestion dans un lycée de Reims, leur père est fort en verbe, avocat. Elles évoquent avec plaisir ce mélange : une famille paternelle juive non pratiquante et de l’autre côté, maternel, six oncles et tantes dont un seul observe le Ramadam. Le Ramadam elles le pratiquent depuis quatre ans et, « c’est le plus difficile ». Les deux lycéennes, jusque – là sans histoire, attendent la décision d’un Conseil de discipline qu’elles devront affronter.
L’une est voilée de noir, l’autre de mauve et ce sont ces voiles, justement qui les ont placées sous les feux de l’actualité. Lila et Alma ont dû supporter plusieurs agressivités: une fois au collège quand elles vivaient à Reims elles ont bien vu inscrit sur le mur du collège : « Lévy, sales juifs ». Maintenant elles ne sont pas vues comme deux filles juives sinon comme deux filles qui portent le voile à cause duquel elle sont exclues du lycée.
Depuis janvier 2003, Alma, en seconde générale s’est présentée au cours vêtue d’un col roulé et d’un foulard noué autour de la tête, quand sa sœur Lila, bonne élève, l’a rejointe à Henri Wallon, en terminale, ES, elle a adopté la même tenue, réservant l’intégrale (jupe et voile tombant sur les épaules) pour l’extérieur. Leur père s’est vu convoqué par le proviseur, ils se sont déjà rencontrés, une fois, quand Laurent Lévy avait « obtenu la garantie que (Alma, seule en cause) ne serait privée d’aucun cours, puisqu’elle ne portait qu’un foulard et ne refusait aucun enseignement, au contraire ».
Après quelques semaines on leur a demandé de rester chez elles en attendant la décision du conseil. Les deux filles ont le sentiment d’être les enjeux d’un débat sur la loi qui interdirait le voile, la croix ou le kippa. Alma raconte que « Mon prof d’espagnol, m’suggéré de m’inscrire au lycée musulman de Lille » en même temps Lila dit que « Nous en veut faire des études et garder le voile »
Laurent Lévy finit en disant qu’il va inscrire ses filles dans « tout établissement où elles seront les bienvenues. Et pourquoi pas catholique... »
Une histoire juive à Paris
Qu’est – ce que « antisémitisme » signifie? Ce terme désigne une attitude d’hostilité envers les Juifs, et la doctrine qui la prône. Si le terme « antisémitisme » n’est apparu qu’à la fin du XIXe siècle sous la plume du pamphlétaire allemand Wilhelm Marr, les actes de discrimination ou d’exclusion envers la communauté juive existaient déjà bien avant.
Les actes antisémites, quand ils ne sont pas tournés contre les individus, concernent avant tout les synagogues et les écoles religieuses. La synagogue ou la maison de l’assemblée (baït-knesset en hébreux), est le lieu de culte central du judaïsme, celui qui, dans son rapport aux autres religions monothéistes, représente l’antiquité et l‘endurance du premier message divin.
Les juifs qui vivent en France se sont vus obligés à fonder des établissements scolaires privés, comme ça, le Fonds social juif unifié (FSJU) recense 251 établissements sous contrat avec l'État - dont 8 yechivoth (pluriel de yechivah : école religieuse) dirigées par des rabbins. De la maternelle au lycée, ils regroupent environ 26 000 élèves. Selon le FSJU, les effectifs ont connu une hausse de 31 % au cours des dix dernières années. 71 % de ces élèves sont scolarisés en Ile-de-France. Les chiffres de la rentrée 2003 ne sont pas encore connus mais ils devraient connaître une hausse d'au moins 3 %. David Saada, directeur général de la FSJU, affirme avoir constaté une « forte demande ». Selon lui, il « devient difficile de trouver une place disponible dans une école juive ».
Le 11 août la Cour d’appel administrative de Paris confirmait un jugement du tribunal administratif du 1 juin, qui ordonnait la réintégration de deux élèves du lycée Montaigne à Paris. Les deux jeunes ont été exclus pour antisémitisme. Automatiquement, les parentes de l’enfant juif, agressé pendant plusieurs mois par les deux « réintégrés », retiraient leur enfant du lycée.
Que s’était-il passé ? Deux jeunes arabo-musulmans font, d’un enfant juif de leur classe leur souffre douleur avec force de coup et d’injures, des injures antisémites, pendant plusieurs mois. Le jeune juif dépérit, songe au suicide, quand une ancienne institutrice rencontrée par hasard, qui le connaît bien, prend la mesure de sa détresse et parvient à lui faire dire pourquoi il en est là. «Deux élèves n’arrêtent pas de me frapper. L’un d’eux m’a traité de sale juif, et ils m’ont dit que tous les juifs avaient été exterminés. »
Après deux longs mois d’hésitations, le conseil de discipline du lycée a exclu les deux agresseurs récidivistes qui sont immédiatement rescolarisés dans un autre établissement. Leurs parents mobilisent alors la Ligue des Droits de l’Homme à l’aide de laquelle s’est demandé l’annulation de la décision d’exclusion.
Deux ordres de juridiction leur donnent successivement raison, les agresseurs reviennent au lycée Montaigne de Paris et le jeune juif battu et insulté pour ce qu’il est par sa naissance quitte la place.
2.3Chaque élève a son école...
Le Lycée Averroès de Lille a bien fait sa rentrée. L’on avait annoncé 31 élèves mais ils n’étaient que 12 élèves dans cette première classe de deuxième générale du premier " lycée musulman " de France. En recevant ses élèves ce mardi matin, Madame la directrice précise que le port du voile islamique est " autorisé, mais pas obligatoire ".
La première demande est formulée en 2002. Elle est refusée car la directrice proposée ne totalisait pas l’ancienneté requise dans l’Education Nationale. Le second refus sera prononcé par la Commission municipale de sécurité, qui énonce une liste de conditions de sécurité non conformes aux normes légales. Une fois les normes rétablies, le troisième refus est motivé par un " retard de dépôt " du dossier de demande d’ouverture. Madame Amar qualifiera cette décision rectorale de « mascarade ». L’autorisation d’ouverture est finalement accordée le 10 juillet, en plein été. Le lycée Averroès peut officiellement ouvrir ses portes. Mais de nombreux élèves se sont déjà inscrits ailleurs.
A la différence de leurs camarades des écoles publiques, les élèves du privé payent des droits d’inscription. Ce coût, au lycée Averroès, s’élève à environ 1000 € par élève pour cette année scolaire. Le budget de fonctionnement de l’année est estimé à 150 000 € par les responsables de l’établissement.
Au début de l’été, peu de parents croyaient encore à l’ouverture du lycée Averroès. La demande avait essuyé trois refus successifs depuis l’émergence de l’idée en 1997. A cette époque, 17 jeunes filles musulmanes avaient été exclues du lycée Faidherbe de Lille pour avoir refusé d’enlever leur foulard au sein de l’établissement scolaire. Elles sont prises en main par la Mosquée de Lille-Sud qui réussit à les conduire au Baccalauréat avec un taux de réussite de 50%. C’est alors que germe l’idée de créer un lycée où le port du voile islamique ne serait pas un motif d’exclusion. Il portera le nom d’Ibn Rushd, savant musulman du XIIe siècle.
Le lycée Averroès espère obtenir le statut d’une " école sous contrat d’association avec l’Etat " après les cinq années réglementaires de fonctionnement. Un statut qui offre de nombreux avantages dont la prise en charge de la rémunération des enseignants. Ce qui permet une baisse conséquente du droit d'inscription des élèves et attire la candidature d'enseignants confirmés. De plus, les établissements privés ne sont pas soumis à la "carte scolaire". Ils peuvent donc recruter ou refuser tout élève en fonction de son profil en rapport au projet éducatif de l'école. Les directeurs des écoles privées procèdent eux-mêmes au recrutement de leurs enseignants selon les critères de qualification identiques aux enseignants de l’école publique.
La Medersa Taalim oul-Islam est la seule école musulmane en France qui bénéficie d’un contrat d’association avec l’Etat. Cette école primaire est à Saint-Denis de la Réunion.
L’enseignement privé accueille environ 10% des élèves de France dans près de 12 000 établissements scolaires et aussi universitaires. Il est essentiellement confessionnel. 90% de ces établissements sont catholiques, très majoritairement sous contrat. Le " contrat d’association ", instauré il y a 40 ans par la loi Debré, ne concernait, à l’époque, que les établissements catholiques qui en profitèrent largement. Depuis, de nombreuses écoles juives sont aussi sous contrat avec l'Etat. Elles accueillent environ 26.000 élèves.
Les écoles privées juives ou musulmanes peuvent aider un jeune, un élève, qui a des problèmes dans une école publique à cause de sa religion. Par exemple un professeur raconte qu’il a dans sa classe un élève juif, son nom est Benjamin. Quelques jour après la rentrée il n’a pas fait son travail, le professeur l’a demandé pourquoi, et il a repondu que le week – end c’était le Nouvel An juif et qu’il n’a pas pu travailler pour l’école. Il parlait tout bas pour que les autres ne se rendent pas compte qu’il était juif, il ne se sentait pas du tout bien entouré par des élèves qui n’étaient pas de la même religion que lui.
Un autre exemple est la situation de Cennet. Au lycée Louis-Pasteur de Strasbourg, la fille âgée de 15 ans, a fait sa rentrée de seconde en portant le foulard. "J'ai dit "Bonjour", raconte-t-elle. On m'a répondu : "Tu enlèves cela tout de suite." J'ai refusé. La proviseur m'a convoquée dans son bureau. Elle m'a expliqué la « loi ». J'ai refusé d'enlever mon bonnet.”
A bout de nerfs, Cennet a pris une paire de ciseaux. "Je me suis assise. J'ai fait n'importe quoi avec mes cheveux. J'ai coupé. J'ai tout rasé avec un rasoir". Puis elle est retournée en classe, la tête rasée et couverte d'un voile, prétextant des raisons médicales pour avoir perdu ses cheveux. La proviseur a exigé un certificat médical.
Selon les parents de la lycéenne, elle ne va pas bien. Elle a perdu 4 kg depuis la rentrée. Son malaise est intérieur.
Benjamin et Cennet, le premier, garçon juif et la deuxième fille musulmane ne sont pas le seuls qui à cause de leur religion ont eu des problèmes à l’école. Cennet portait un foulard islamique elle n’était pas d’accord de cacher sa croyance religieuse, mais Benjamin parlait d’une voix basse, il ne voulait pas que ses collègues sachent qu’il était juif.
On peut tirer la conclusion que le sentiment religieux, sentiment que chacun d’entre nous a à son intérieur peut situer l’élève, musulmane ou juif entre sa religion et le désire d’apprendre, mais tout problème a une solution, il s’agit de la fondation des écoles privées comme celle de Saint – Denis de la Réunion.
Pour ou contre
Le foulard islamique est venu troubler le jeu d’un système qui jusque – là fonctionnait plutôt bien » grand rabbin de Metz, Bruno Fiszon
«Depuis de nombreuses années, j’ai misé sur le dialogue, je crains que cette loi ne rallume inutilement les guerres de religion » président du conseil régional du culte musulman de Rhône – Alpes, Kamel Kabtane.
La laïcité est le respect de tous les cultes » membre de la commission, Patrick Weil.
Pourquoi tant s’exciter sur le voile islamique et en se faire un signe religieux ostentatoire que l’on montre du doigt? Ne pourrait-on s’en tenir à une règle simple sans références religieuses et valables pour tous : en classe on ne porte rien sur la tête, ni voile (islamique ou non), ni foulard, ni chapeau, ni casquette, ni kippa, ni bonnet de ski. Quant aux autres signes religieux, ils sont de moins en moins religieux. Beaucoup de jeunes portent maintenant des croix, des médailles et toutes sortes d’amulettes qui ne correspondent à aucune conviction religieuse, c’est la mode paraît – il. Alors gardons la règle simple de la tête nue en classe et pour le reste : liberté. La laïcité y gagnerait et la sérénité dans les établissements scolaires aussi ... » Marie – Thérèsa Abela, Paris
« En France, le port du voile n’a rien à voir avec la pudeur. Au contraire c’est plutôt une sorte d’exhibitionnisme, de provocation » auteur de « Bas les voiles », Chardortt Djavann.
« On dit que les signes discrets qui montrent une appartenence religieuse ne sont pas interdits, mais qu’est ce que signifie discret Une petite croix peut être discrète, mais le voile islamique n’a aucune chance, alors chacun doit vivre sa religion dans sa propre intimité » Pierre Tourlonais, Bourg – en Bresse.
<<Je suis une élève de troisième. Je porte le foulard depuis deux mois. Je vous laisse imaginer la rentrée. Nous nous sommes retrouvées une amie et moi mises à l'écart de tout (dans la salle de réunion) et rien à faire d'autre à part attendre la fin de la matinée pour rentrer chez nous. Pendant ce temps ma mère appelle les collèges privés. Voilà mon problème, si je ne garde pas mon foulard je ne me sens pas bien, si je le garde, je suis renvoyée et je ne serais pas acceptée dans un autre collège et je serai bonne pour le ménage comme au temps des arrières grand-mères.>> Amine, Lille.
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