LE NOM
Définition: le nom (du latin "nomen")/substantif est une partie du discours flexible qui nomme les objets ou les personnes (êtres, choses, actions, états, sentiments, qualités, défauts, etc)
CLASSIFICATION DES NOMS
I. D'après le sens
a. Noms propres et noms communs
Noms propres: le nom qui désigne une personne ou une chose prise en particulier
il est écrit avec majuscule
a. personnes: Marie, Jean, Rolland, Thibauld
b. lieux géographiques: la Roumanie, Paris, l'Europe, les Alpes, le Danube
c. corps cosmiques: Vénus, Mars
d. noms propres attribués aux choses: l'usine Peugeot
e. noms propres attribués aux animaux: Pif, Minet
Noms communs: le nom qui désigne un être ou une chose appartenant à une catégorie, à une espèce ou qui représente une abstraction ("la pensée")
Dérivation impropre: les noms communs sont devenus des noms propres et à l'inverse
Noms propres devenus communs
- le nom propre employé comme nom commun est écrit par minuscule à l'exception des ouvres des créateurs célèbres :
a. objets ou produits qui portent le nom de la ville, de la région, du pays qui les produit (appellation d'origine contrôlée): le champagne, le havane, le hollande, le cotnari, le jidvei
b. objets nommés par le nom du producteur ou de l'inventeur: l'ampère, la citroën (le nom de l'ingénieur Citroën), le camélia (Camelli avait apporté cette fleur en Europe), le magnolia (le nom du botaniste Magnol)
c. des noms communs provenant de noms propres historiques, légendaires ou de noms de personnages littéraires: un harpagon (= un avare), un hercule (= homme très fort), un gavroche (= gamin brave et généreux)
d. on attribue le nom du créateur à une oeuvre d'art: un Corot (= un tableau peint par Corot) [écrit avec majuscule]
Noms communs devenus propres
a. les noms de famille trouvent leur origine dans une caractéristique physique ou morale: "Lesage, Lebon, Lebrun", une profession, un métier, une dignité: "Leverrier, Marchand, Lemaire", un lieu d'habitation ou d'origine: "Dumont, Dupont" ou d'autres noms communs: "Corneille, Racine, La Fontaine, Renard"
b. les lieux géograhiques proviennent de noms communs: Beauchamps, Laroche, Neufchâtel
b. Noms concrets et noms abstraits
Noms concrets: désignent un être ou un objet qui peuvent être connus isolément et qu'on peut saisir par les sens: la table, le livre, la chaise, l'homme
Noms abstraits: désignent des abstractions de l'esprit concernant des actions, états, qualités: la pensée, l'arrivée, la santé, l'amitié
c. Noms collectifs et noms individuels
Le nom collectif: désigne, même s'il est au singulier, un groupe d'êtres ou de choses de la même espèce: la foule, le régiment, la multitude, la dizaine, la population
Les noms collectifs sont accompagnés d'un complément qui désigne les êtres ou les choses dont est formé le groupe: une dizaine de livres, une foule d'hommes, un régiment de soldats
Le nom individuel: désigne les objets pris particulièrement: l'enfant, le bras, la maison.
II. D'après la forme
Noms simples : noms formés d'un seul mot: la table, le livre
Noms composés: noms formés de deux ou plusieurs mots qui donnent une image unique: l'abat-jour, la basse-cour, la pomme de terre, le pourboire, le gratte-ciel, le chou-fleur
III. Selon la nature
Noms proprement dits : noms appartenant à la catégorie morphologique des noms: le crayon, la femme
Noms provenant d'autres parties du discours: adjectifs: "le beau, le riche", verbes: "le boire, le rire", participes présents: "le passant, le vivant", participes passés: "le passé, l'arrivée", mots invariables: "les oh, les si"
III. D'après la fonction
a. le nom sujet: L'homme est entré
b. le nom attribut: Il est médecin.
c. l'apposition: Paris, capitale de la France, est grand.
d. le nom complément: On a amélioré l'état des rues.
GENRE DES NOMS
- les noms français ont deux genres - masculin et féminin. Il est à noter que les langues romanes, à l'exception du roumain, ont perdu le neutre (la plupart des noms neutres du latin sont devenus soit masculins soit féminins).
- on utilise le genre pour distinguer le sexe (Henri // Marie; le loup // la louve)
- en ce qui concerne les noms de famille, ceux-ci n'ont pas de genre : "Monsieur Legrand; Madame Legrand"
- il existe aussi des noms propres exclusivement masculins: "Gaston" (qui n'ont pas de correspondent féminin) ou exclusivement féminins : « Emma ; Marguerite ».
- pour les noms communs, la distinction de genre est inapplicable, car elle subsiste par la force de la tradition, donc le genre est conventionnel. On ne pourrait pas expliquer logiquement pourquoi « le livre, le rossignol » est du genre masculin, tandis que « la chaise » est du genre féminin.
Pour apprendre correctement le genre, il faut l'apprendre avec le vocabulaire. On peut cependant établir une certaine classification selon leur genre, à savoir :
Masculins - les noms qui désignent:
a. les êtres males ou une fonction exercée par des hommes: "le maire, le notaire, le père"
[exception: la sentinelle, la recrue, la vigie, l'ordonnance, l'estafette » qui sont féminins et désignent des hommes // à noter: « le mannequin, le bas-bleu, le cordon-bleu, le laideron » qui sont masculins, mais désignent des femmes]
b. les jours, mois, saisons : le jeudi, le mai, le printemps
c. métaux et corps chimiques : le platine ; le soufre, le fer, le platine
d. noms de ville terminés par une consonne ou une voyelle autre que « e » muet : le Paris, Bucarest, le Jassy
[exception : la Jérusalem, la nouvelle Orléans] (on tend à donner aux noms de villes le genre masculin : Venise est beau)
e. montagnes isolées : le Mont Blanc, l'Etna [exception : le Jungfrau]
f. pays et îles terminés par une consonne ou une voyelle autre que « e » muet : le Canada, le Danemark, le Portugal, le Congo, le Pérou, le Madagascar
g. arbres : le chêne, le hêtre, le tilleul
h. les langues : le roumain, le français
i. la plupart des noms étrangers : le panorama, le duo, le zéro
j. autres parties du discours prises substantivement : le boire, le manger, le rire
k. un grand nombre de noms terminés par une consonne ou « a » : le jour, le travail, le moment, le choléra [à noter qu'il y a de nombreux noms féminins de cette catégorie : la mer, la tombola]
l. noms terminés pas les suffixes « -ier ; -age ; -as ; 959u2016j -ement ; -ament ; -in ; -on ; illon ; oir » : le cendrier, le passage, le pas, le logement, le testament, le coupon, le bouillon, le parloir
Féminins - les noms qui désignent:
a. êtres femelles: la soeur, la mère, la bru
b. les sciences: la chimie, la phonétique, la philosophie [exception: le droit]
c. les vices, vertus, défauts: la bonté, l'avarice, l'hypocrisie [exception: le courage, le mérite, l'orgueil]
d. pays terminés par « e » muet : la France, la Suède, l'Angleterre, la Roumanie, la Pologne [exception : le Mexique ; le Mozambique]
e. villes terminées par « e » muet : la Rome, Marseille [exception : le Havre, le Caire]
f. les fruits : la pomme, la poire, la cerise, la datte [les noms des pommiers sont masculins : le pommier, le poirier, le cerisier.]
g. noms terminés pas les suffixes « - ade, -aie, -aille, -aine, -aison, -ison, -ande, -ende, -ée, -ence, -ance, -esse, -eur, -ie, -ille, -ise, -té, -ure » : la bravade, la baie, la ferraille, la trentaine, la livraison, la trahison, la dividende, la fiancée, la concurrence, une aisance, la politesse, la douleur, la maladie, la famille, la franchise, la parenté, la bravoure »
h. un grand nombre de noms terminés par « e » muet : la tête ; la rue ; la table
Attention ! Le genre des noms ne correspond pas en roumain !!!
Quelques noms sur lesquels on peut se tromper :
Masculins : ils finissent en « e » muet, mais ils sont masculins
« âge, amalgame, anniversaire, apogée, automne, cigare, chrysanthème, crime, drame, emblème, épiderme, granule, hémisphère, insigne, légume, masque, midi, minuit, monde, moustique, ongle, orage, orchestre, pétale, poème, problème, théorème, thème. » :
« Le pétale du chrysanthème est blanc. » = Petala crizantemei este alba.
Féminins : apostrophe, armoire, automobile, dent, énigme, épitaphe, épigramme, épithète, équivoque, étude, extase, horloge, idole, impasse, omoplate, sentinelle, stalactite, stalagmite, topaze »
« Cette étude a une équivoque » = Acest studiu are un echivoc.
Noms des deux genres
Quelques noms sont masculin au singulier et féminin au pluriel :
1. Singulier - masculin
Pluriel - féminin « amour, délice, orgue » :
Un nouvel amour ; un amour filial ; les amours délicieuses de Marie ; les amours orageuses de Musset et George Sand // un délice charmant ; ce gâteau est un délice ; les délices charmantes de l'amour // un orgue harmonieux ; des orgues harmonieuses (au pluriel féminin, « orgues » désigne un seul instrument ; s'il s'agit de plusieurs instruments distincts, on l'emploie au masculin pluriel).
2. « gens » - employé seulement au masculin pluriel
* les adjectifs qui le précèdent sont au féminin * les adjectifs qui le suivent sont au masculin : Ce sont de bonnes gens. Les méchantes gens sont venus. Toutes les vieilles gens. Ces gens sont soupçonneux.
Le mot au singulier "la gent = nation, race" est du genre féminin
3. "hymne" - singulier féminin = chant collectif en l'honneur de Dieu: Hymne sacrée
- pluriel masculin = chant collectif en l'honneur de la patrie: hymnes nationaux
4. "Pâques" - singulier masculin = la date de la fête: On se revoit à Pâques prochain!
- singulier féminin = la fête sollennelle des orthodoxes, catholiques, juifs: La Pâque othodoxe dure trois jours.
- pluriel féminin = la fête elle-même ou les actes de dévotion: Joyeuses Pâques!
Noms employés au Masculin/Féminin avec des sens différents
1. Masculin - celui qui fait l'action Féminin - l'action faite ou l'objet qui sert à l'action
"aide; critique; garde; guide; manoeuvre; trompette"
Un aide Une aide
Un aigle une aigle
Le cartouche la cartouche
Le couple la couple
Le crêpe la crêpe
Le critique la critique
Un enseigne une enseigne
Le foudre la foudre
Le garde la garde
Le greffe la greffe
Le guide la guide
Le livre la livre
Le manche la manche
Le manoeuvre la manoeuvre
Le mémoire la mémoire
Le mode la mode
Le moule la moule
Le mousse la mousse
Un office une office
Un oeuvre une oeuvre
Un ombre une ombre
Le page la page
Le parallèle une parallèle
Le pendule une pendule
Le physique la physique
Le poêle la poêle
Le poste la poste
Le solde la solde
Le somme la somme
Le souris la souris
Le tour la tour
Le vapeur la vapeur
Le vase la vase
Le voile la voile
FORMATION DU FEMININ DES NOMS
- la majorit des noms ont un seul genre.
- deux genres peuvent avoir: a) les noms d'êtres (le p re-la mère), d'animaux (le loup - la louve); b) les noms qui ont un sens différent selon leur genre (à voir ci-dessus); c) les noms qui changent de genre au pluriel (à voir ci-dessus)
En ce qui concerne la formation du féminin des noms, on distingue trois groupes de noms:
1. Noms qui changent de radical au féminin - les noms marquent la distinction des genres par deux mots de radical différent. Ces noms désignent des êtres, degrés de parenté, animaux
Etres: homme, garçon, monsieur, mari, père, parrain, gendre, fils, beau-fils, frère, oncle, neveu
Animaux: le bélier/mouton - la brebis; le boeuf/taureau - la vache; le cheval/étalon - la jument; le bouc - la chèvre; le cerf - la biche; le coq - la poule; le jars - l'oie; le canard - la cane; le dindon - la dinde; le lièvre - la hase; le pigeon - la pigeonne/colombe ; le porc/verrat/cochon - la truie; le sanglier - la laie; le singe - la guenon; le veau - la génisse; le perroquet - la perruche; le buffle - la bufflonne; le chevreau - la chevrette; le mulet - la mule; le merle - la merlette; le levrier - la levrette; le poulain - la pouliche
La viande des animaux est soulignée : Je consomme du mouton. = Consum carne de oaie.
Noms à forme différente : le h ros - la heroïne; le compagnon - la compagne; le favori - la favorite; le roi - la reine; le tsar - la tsarine; le serviteur - la servante; le speaker - la speakerine; le viellard - la vielle
Féminin des noms propres : Charles - Charlotte ; Emile - Emilie; Eugène - Eugénie ; Henri - Henriette ; Jacques - Jacqueline ; Philippe - Philippine ; Yves - Yvonne
2. Noms qui ont une seule forme pour les deux genres : seule la forme différente de l'article marque leur genre: "un artiste - une artiste"
- terminés en "e" muet: un/une artiste; adversaire; camarade; collègue; concierge; donataire; élève; enfant; esclave; hypocrite; locataire; novice; patriote; partenaire; secrétaire; touriste; violoniste:
"J'ai une camarade jolie."
- noms de professions et d'animaux (à remarquer qu'ils ont un genre grammatical fixe (le masculin) pour désigner les deux sexes; ils ne changent ni de radical, ni d'article, ni de terminaison): un agent; architecte; athlète, assassin; auteur; avocat; bandit; champion; chef; compositeur; diplomate; docteur; écrivain; imposteur; journaliste; juge; lauréat; magistrat; médecin; ministre; modèle; orateur; peintre; philosophe; professeur; romancier; sculpteur; ingénieur; témoin:
"Ma soeur est un crivain célèbre." = Sora mea este o scriitoare celebra.
* on peut dire: une femme peintre/professeur/juge
* l'évolution sociale, qui donne de plus en plus accès aux femmes à toutes les fonctions, a donné des formes féminines nouvelles: artisane; aviatrice; avocate; candidate; championne; lauréate; chirurgienne; députée; pharmacienne, technicienne
* il y a une forme féminine qui sert à désigner la femme des hommes investis d'une dignité ou exerçant une fonction: madame l'amirale ; la maréchale ; la générale ; la colonelle ; ministresse ; notairesse ; consulesse.
* il y a des noms sans masculin (ce sont des noms qui ne s'appliquent qu'à des femmes): une amazone ; nourrice ; modiste ; matrone, laideron, cordon bleu, mannequin (on a déjà vu qu'il y a des noms qui, appliqués aux hommes, sont féminins : une estafette ; vigie ; sentinelle ; ordonnance ; recrue).
- noms d'animaux, d'oiseaux, de poissons : sont soit du genre masculin : un aigle ; le brochet; le corbeau ; un éléphant ; le rossignol ; le requin ; le saumon
soit du genre féminin : la baleine ; carpe ; la grenouille ; la souris
(ces noms sont invariables et désignent les deux sexes ; on peut indiquer leur sexe, en ajoutant les mots « mâle » ou « femelle » : un corbeau mâle ou un corbeau femelle ; une souris mâle ou une souris femelle)
3. Noms qui changent de terminaison au féminin
Règle générale - on ajoute le « e » muet au masculin : la cliente ; la cousine ; la Française
[à remarquer : Grecque et Turque]
- les noms qui se terminent en « e » au masculin ne changent pas au féminin : élève, camarade ; locataire ; Belge ; concierge
L'addition de « e » muet entraîne certaines modifications d'ordre phonétique ou orthographique, à savoir :
a) redoublement de la consonne finale :
1. les noms terminés au masculin en « -an ; -en ; -ien ; -on ; -et » : redoublent la consonne finale « -n » ou « -t » devant le « e » muet : Jeanne ; paysanne ; citoyenne ; lycéenne ; chienne ; lionne ; muette ; cadette
[* il y a aussi des exceptions : courtisane ; faisane ; Persane ; vétérane ; préfète ; Simone]
2. les suivants mots termines en « -at ; -ot » redoublent de même la consonne finale: chatte ; linotte; sotte
[les autres noms en « -at ; -ot » ne redoublent pas la consonne « -t »: candidate ; avocate ; dévote ; manchote ; idiote; bigote]
Du point de vue phonétique, le redoublement entraîne deux aspects : 1.la consonne finale, muette au masculin, devient articulée au féminin (chat-chatte) et 2. la voyelle nasale se dénasalise au féminin (lion-lionne)
b) changement de la consonne finale :
p → v : louve
f → v : veuve
x → s : épouse ; jalouse ; ambitieuse [mais ; « vieille ; rousse, douce »]
2. Les noms en « -eur ; -teur » :
a) - reçoivent un « e » muet : supérieure ; inférieure ; majeure ; mineure ; postérieure ; antérieure
- « eur » - « -euse » (on peut former le participe présent sur le même radical) (la consonne finale « -r » est changée en « -s »): acheteur - achetant (le participe présent) - acheteuse ; chanteur -chanteuse/cantatrice ; danseur - danseuse ; flatteur - flatteuse ; menteur - menteuse ; trompeur - trompeuse ; vendeur - vendeuse ; voleur - voleuse
[exception : à partir du radical du participe présent : inspecteur - inspectant, mais le féminin est « inspectrice » ; de même pour : inventeur - inventrice ; persécuteur -persécutrice ; exécuteur - exécutrice ; si on ne peut former le participe présent, le féminin est « trice » : protecteur - protégeant - protectrice ; admirateur - admirant - admiratrice ; à voir ci-dessous]
- « teur » - « -trice » : [la marque des noms d'agent en « -teur »] : acteur - actrice ; accusateur - accusatrice ; admirateur - admiratrice ; ambassadeur - ambassadrice ; aviateur - aviatrice ; spectateur - spectatrice ; traducteur - traductrice ; collaborateur - collaboratrice; conducteur - conductrice; conservateur - conservatrice; créateur - créatrice; directeur - directrice; donateur - donatrice; explorateur - exploratrice; fondateur - fondatrice; indicateur - indicatrice; négociateur - négociatrice; observateur - observatrice; présentateur - présentatrice; producteur - productrice; protecteur - protectrice; rédacteur - rédactrice; spectateur - spectatrice; traducteur - traductrice:
- « -eresse » : [termes juridiques ou poétiques]: la défenderesse; la demanderesse; la bailleresse : « Diane la chasseresse »
c) modification de la voyelle qui précède la consonne finale
la dénasalisation : la voyelle finale se dénasalise au féminin (les noms terminés en « -an ; -ain ; -in ; -ien »): artisane ; sultane; Roumaine ; souveraine ; voisine ; cousine ; chienne
2. les noms en « -er ; - ier » : l' « e » ferm du masculin reçoit un accent grave : ouvrière ; bergère ; jardinière ; cordonnière
d) modification de la voyelle finale
1. l' « e » muet du féminin produit l'allongement de la voyelle finale : ami -amie
2. les noms terminés en « e » muet prennent le suffixe « -esse » : abbesse ; comtesse ; hôtesse ; maîtresse ; prêtresse ; princesse ; traîtresse ; tigresse
* il y a aussi d'autres modifications : dieu - déesse ; duc - duchesse ; nègre - négresse ; poète - poétesse ; prophète - prophétesse
3. les noms termines en « -eau » forment le féminin en « -elle » : agnelle ; chamelle ; damoiselle ; jumelle ; pastourelle ; jouvencelle
[exception : les noms d'animaux qui n'ont pas de féminin: le corbeau ; le moineau ; le blaireau]
NOMBRE DES NOMS
- le nom français a deux nombres : le singulier et le pluriel
1. Règle générale : on ajoute - «-s » au singulier : les livres
[cette consonne ne se prononce pas, comme en anglais, la marque du pluriel étant donnée par la prononciation de l'article]
2. les noms terminés en « -s ; -x ; -z » sont invariables : les pas ; les voix ; les nez
3. les pronoms personnels, numéraux, prépositions, conjonctions, interjections, adverbes, employés substantivement, sont invariables : les moi, les cinq ; les pourquoi ; les oui, les ah, les oh
[* exception : les prépositions suivantes prennent la marque du pluriel : « les avants ; les devants ; les derrières » et les interjections : « les bravos ; les vivats, les hourras »]
4. les noms terminés en « -au ; -eau ; -eu » → « + x » : les noyaux ; les eaux ; les feux, neveux, châteaux, tuyaux, marteaux
[* exception : les landaus ; pneus ; sarraus ; bleus]
5. les noms en « -ou » → « + s » : les clous ; les verrous, les trous
[7 noms en « -ou » reçoivent « -x » : bijoux ; cailloux ; choux ; genoux ; hiboux ; joujoux ; poux]
6. les noms en « -ail » → « + s » : les détails, éventails
[10 noms en « -ail » → « -aux » : aspiraux; baux ; coraux ; émaux ; fermaux; soupiraux; travaux ; ventaux; vitraux ; vantaux]
[« émail » a aussi le pluriel « émails » désignant des produits employés dans les travaux de peinture ou de l'industrie - peinture pour les carrosseries, bicyclettes]
7. - noms terminés en « -al » → « -aux » : chevaux ; tribunaux ; journaux, métaux
[* exception → le pluriel en « s »: bals ; cals ; carnavals ; chacals ; festivals ; pals ; régals ; récitals ; chorals ; finals ; cérémonials]
[val → vaux : « par monts et par vaux »
Idéal → idéals (employé dans le langage de la littérature, la morale, les beaux-arts)
→ idéaux (employé dans la langue technique, la philosophie)]
8. Noms au pluriel qui se prononcent différemment (ils ont des particularités phonétiques): « boufs ; oufs ; os ; cerfs ; ours »
Noms à deux formes au pluriel avec des sens différents
L'ail - les ails = terme de botanique (la famille des ails)
- les aulx = [se dit de moins en moins]
L'aïeul - les aïeuls = grand-père ; grand-mère
- les aïeux = ancêtres
Le ciel - les ciels = en peinture (« ce peintre réussit bien les ciels »), la voûte d'une carrière, le climat (« les ciels de ce pays »), les ciels d'un lit
- les cieux = la voûte céleste / le Paradis
L'oil - les oeils = employé dans les noms composés : oils-de-bouf ; oils-de-chat, oeils-de-serpent [des derniers mots sont des pierres semi-précieuses]
- les yeux (sens propre et sens figuré : « les yeux de ma fille/ du chat / de la fenêtre »)
Pluriel des noms propres
1. les noms ne prennent pas la marque du pluriel quand ils désignent:
- des individus qui portent le même nom : les frères Goncourt
- des familles entières : les Visconti, les Thibault
[* les noms de familles royales prennent la marque du pluriel - à voir plus bas]
- des machines, appareils, autos : les Renault, les Minolta
- revues, journaux, livres : deux « Figaro »
2. les noms prennent la marque du pluriel quand :
- ils sont pris pour des noms communs, désignant des types : les Molières sont rares (= les écrivains aussi grands que Molière)
- familles royales : les Stuarts ; les Bourbons, les Carolingiens
- ouvrages célèbres : vendre des Raphaëls
- plusieurs pays, provinces ou cours d'eau portant le même nom: les Amériques, les Flandres
[certains noms géographiques n'ont que la forme du pluriel : les Antilles, les Carpates, les Alpes]
peuples : les Roumains, les Français
Pluriel des noms d'origine étrangère
1. les noms d'origine étrangère naturalisés français par l'usage ne sont plus sentis comme étrangers et prennent la marque du pluriel : les clubs, duos, alinéas, lavabos, pianos, villas, agendas, biftecks, numéros, opéras, zéros
2. les noms d'origine étrangère empruntés plus récemment gardent le pluriel d'origine : des maxima, des desiderata, des errata
3. les noms provenant de l'anglais :
a) les noms terminés en « -man » → « -men » : gentlemen, policemen, sportsmen ou on ajoute un « -s » français : gentlemans, policemans, sportsmans
b) les noms terminés en « y » → « ies » : babies, ladies, dandies ou on ajoute un « -s » français : babys, ladys
c) « miss, sandwich, match » → « misses/miss ; sandwiches/sandwichs ; matches/matchs »
Pluriel des noms composés
Règle générale seuls les noms et les adjectifs peuvent prendre la marque du pluriel. Les autres mots (verbes, adverbes, pronoms, prépositions) restent invariables.
1. nom + nom, l'un dépend de l'autre ou réunis ou non par préposition → l'accord du 1-er nom
chefs-d'ouvre ; arcs-en-ciel ; eaux-de-vie ; vers-à-soie ; timbres-poste ; wagons-restaurant ; bains-marie
[* si le nom composé est une locution figurée, les deux noms sont invariables : des coq-à-l'âne; des tête-à-tête ; des pied-à-terre
2. nom + nom ; adj + nom ; adj + adj (mots variables) → l'accord du 1-er + 2-ème nom
Beaux-frères ; choux-fleurs ; grands-pères ; basses-cours ; chefs-lieux ; sourds-muets ; états-majeurs, machines-outils
3. l'adjectif pris adverbialement sera invariable - l'accord du 2-ème nom
Nouveau-nés [* mais, « nouveaux-mariés ; nouvelles-venues »]
4. nom terminé en « -o ; -i » + nom → le 1-er nom est invariable
Anglo-saxons ; gallo-romains ; tragi-comédies ; radio-diffusions
5. nom variable + nom invariable (préposition ; adverbe ; verbe) → le nom variable prend la marque du pluriel :
Avant-gardes ; haut-parleurs ; tire-bouchons ; pèse-lettres, garde-robes
[* le verbe est à la III sg. et il est toujours invariable ;
si le nom variable exprime la singularité ou un sens général, il sera au singulier : des abat-jour ; porte-drapeau ; garde-feu ; garde-manger ; gratte-ciel
Chaque fois que le nom variable exprime la pluralité, il sera au pluriel, même si le nom composé se trouve au singulier : un/des compte-gouttes; un/des presse-papiers ; un/des porte-clefs ; un/des porte-lettres ; un/des taille-ongles]
6. nom invariable + nom invariable → le 1-er + le 2-ème noms sont invariables
Des va-et-vient ; des rendez-vous ; des on-dit; des qu'en-dira-t-on ; des passe-partout
7. noms soudés, sans aucune séparation → la marque du pluriel « -s »:
Des gendarmes ; des vauriens ; des portefeuilles ; des portemanteaux
[*exception : des bonshommes ; des gentilshommes ; mesdames ; messieurs ; mesdemoiselles]
Singularia tantum - noms employés seulement au singulier
- métaux : le platine; l'or; l'argent; le fer; l'acier
- vertus, vices, propriétés de l'homme: le courage ; l'habileté ; la vanité
- les sens : le toucher ; l'ouïe ; la vue, le goût, l'odeur
- les sciences : la grammaire ; la physique ; la chimie [* les mathématiques]
- autres parties de discours prises substantivement : le beau ; le vrai ; le boire, le manger
- matières : le lait ; le beurre ; le fromage ; le pain, l'air, l'eau
- aromates : le baume ; l'encens ; le poivre
- astres : la terre ; le soleil; la lune
- points cardinaux : le sud
- les mots « minuit » et « midi »
* ces noms s'emploient au singulier s'ils ont un sens général ou abstrait. Pour un sens concret, on peut les employer au pluriel : il a acheté des géographies (des manuels) ; Les vues de qqn. (= les opinions) ; Les eaux de ce pays (= fleuves, rivières) ; se donner des airs = se vanter ; les étoiles sont des soleils
Pluralia tantum - noms employés seulement au pluriel
noms qui désignent un ensemble d'objets : les archives, les entrailles, les décombres, les vivres, les immondices, les débris, les déchets
- noms qui désignent des objets formés par un couple d'éléments identiques : les lunettes, les ciseaux, les pincettes, les besicles, les tenailles, les bretelles
- noms désignant l'espace : les alentours, les environs, les confins
- sommes d'argent : les dépens, les frais, les gages, les honoraires, les émoluments
- cérémonies de vie : les accordailles = les fiançailles, les noces, les agapes, les funérailles, les obsèques
- sciences : les mathématiques
- mots hérités du latin, fixés au pluriel : les annales, les mours, les ténèbres, les mânes
- autres noms que l'esprit ne conçoit pas au singulier: les affres, appas, armoiries, bestiaux, catacombes, doléances, épinards, hardes, frusques, matériaux, nippes, pleurs, ambages, errements, gens, ossements, pourparlers, prémices, semailles, sévices, représailles
Noms qui changent de sens selon le nombre
L'aboi - cri du chien
Les abois = être aux abois (être dans une situation désespérée)
La borne - la pierre la vacance - du poste
Les bornes - les limites les vacances - des élèves
Le ciseau l'effet -
Les ciseaux les effets - les choses
Le fer - le métal la grâce - attrait, faveur
Les fers - les chaînes, les menottes les grâces - divinités latines
Le gage - la garantie
Les gages - le salaire
La lunette - instrument optique
Les lunettes
Adjectif qualificatif
- il provient du latin « adjectivum" = qui ajoute à ; il est un mot qu'on joint au nom pour caractériser une personne/chose sous le rapport de la qualité.
- Il peut être:
a. - épithète (il qualifie un nom directement, étant place devant ou après celui-ci ; un nom peut avoir une ou plusieurs épithètes): « C'était un petit homme, gras et exubérant. » ; « Les maisons ont de portes bleues et vertes. »
b. - attribut : il est lié au nom (sujet) par les verbes : « être ; rester ; devenir ; paraître ; sembler » : « Il semble intéressant. » ; « Il est devenu rouge. »
c. - il peut devenir nom, se substantiver : le beau ; le haut ; le rouge [à leur tour, les noms peuvent prendre un emploi adjectival : une robe citron ; un habit marron]
D'autres sont adjectifs et noms : « le français ; la langue française »
d. - un participe présent ou passé: « un pays riant ; le ciment armé »
Le genre - Formation du féminin
- il s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie
I. Adjectifs qui ont deux formes différentes pour les deux genres
Règle générale : - on ajoute un « e » final muet au masculin : vraie ; grande ; jolie ; verte
L'adjonction de « e » entraîne de nombreuses modifications :
1. Les modifications orthographiques ont pour but de maintenir la prononciation de la consonne finale et de la voyelle précédente de l'adjectif masculin:
a. c → qu pour conserver le « c » dur du masculin : publique ; grecque ; turque ; caduque
b. g → on intercale un « u » : longue ; oblongue
c. gu → on ajoute un tréma sur « e » final (pour conserver la prononciation de la voyelle « u »): aiguë ; ambiguë ; contiguë ; exiguë
2. Certains adjectifs redoublent la consonne finale
a. -el ; -eil : « cruelle ; pareille ; vermeille » ainsi que « nulle ; gentille »
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beau - belle - bel [devant un nom masculin commençant par une voyelle ou un « h » muet] On emploie cette forme de « bel » dans : Charles le Bel ; bel et bon ; bel et bien
fou - folle - fol [un fol ami]
mou - molle - mol [un mol oreiller]
nouveau - nouvelle - nouvel [un nouvel ami]
vieux - vieille - vieil [un vieil ami]
On en forme le féminin, en redoublant la consonne « -l » : belle, molle..
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b. les suivants adjectifs dont la consonne finale est muette au masculin redoublent la consonne finale: maigriot -maigriotte ; bellotte; sot - sotte ; vieillotte ; palôtte ; boulot - boulotte
[les autres adjectifs en « -ot » suivent la règle générale ajoutant un « e » et la consonne finale muette devient articulée au féminin : idiote ; dévote ; manchote ; bigote]
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c. les suivants adjectifs terminés en « -as ; -os ; -ais ; -ès ; -is » redoublent la consonne finale « s » : basse ; grasse ; lasse ; grosse ; épaisse ; expresse ; métisse
[les autres adjectifs suivent la règle générale ajoutant un « e » et le « s » se prononce « z » : française ; chinoise ; grise ; rase]
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d. les adjectifs terminés en « -et » redoublent la consonne: « muette ; nette ; proprette ; aigrelette »
* Exception : les adjectifs suivants qui reçoivent un accent grave sur « e » qui précède la consonne finale « -t »: complète ; concrète ; discrète ; inquiète ; désuète ; replète ; secrète
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e. les adjectifs en « -en ; -on » ainsi que « paysan » doublent la consonne finale: ancienne ; bonne ; paysanne
3. Les consonnes finales changent au féminin :
a. c → ch : blanche ; franche ; sèche
b. f → v : brève ; neuve ; vive ; attentive
c. t → d : muscade
d. x → s : curieuse ; heureuse [exception : fausse ; douce ; rousse]
e. s → ch : fraîche
f. r dans la terminaison "eur" → s: rêveuse; trompeuse [ceux dont on peut former le participe présent : danseur-dansant-danseuse]
Exceptions :
les adjectifs d'origine savante en « eur » :
a. - ajoutent un « e » : antérieure ; postérieure ; ultérieure ; supérieure ; mineure ; meilleure ; inférieure ; extérieure]
b. ont le féminin en « - trice » : directrice ; consolatrice ; destructrice
c. ont le féminin en « -eresse » : pécheresse ; chasseresse ; vengeresse
4. Certains adjectifs modifient la voyelle qui précède la consonne finale : « première ; légère »
5. On dénasalise la consonne finale : « plane ; certaine ; pleine ; fine ; brune »
6. Féminins irréguliers : absous- absoute; dissous-dissoute ; coi-coite ; favori-favorite ; malin-maligne ; benin-benigne ; tiers-tierce ; traître-traîtresse ; hébreu-juive [hébraïque pour les choses : histoire hébraïque]
II. Adjectifs qui ont une seule forme pour les deux genres - invariables
1. - les adjectifs terminés au masculin en « e » muet : « aimable ; rouge ; sage ; pauvre ; maigre ; sauvage ; nègre » [exception : maîtresse ; traîtresse]
les noms employés adjectivement : marron ; châtain [même : châtaine]; rosat (de rose); grognon : « une robe marron »
3. - « grand »: « grand-mère ; grand-rue ; grand-salle ; grand-route »
4. - "fort" dans les expressions: « se faire fort de ; se porter fort pour » : « Elle se fait fort d'obtenir ceci. »
5. - « angora ; chic ; kaki ; rococo ; snob » : « une étoffe kaki ; une chèvre angora ; une toilette chic ; une femme snob ; une pendule rococo »
III. Adjectifs qui n'ont qu'un seul genre
- ils sont d'usage restreint et associés à un seul nom
1. - adjectifs qui ne se rapportent qu'à des noms masculins : « nez aquilin ; papier vélin ; pied bot ; homme jobard ; feu grégeois »
2. - adjectifs qui ne se rapportent qu'à des noms féminins : « espèce bovine; ignorance crasse; femme enceinte; pierre philosophale ; dent canine ; bouche bée »
Le nombre - Formation du pluriel
- on ajoute un « s » : jeunes ; longues ; étroites »
[cette règle s'applique aux adjectifs féminins, tandis que les adjectifs masculins présentent des cas particuliers] :
-s ; -x → invariables : hommes heureux ; garçons mauvais
2. - eau → eaux : beaux ; jumeaux ; nouveaux, hébreux
[* « bleus » et « feus »]
- al → aux : sociaux ; légaux ; latéraux ; colossaux [le féminin : sociales ; colossales ; légales ; latérales]
* Exception : astrals ; banals ; bancals ; boréals ; causals; diamétrals ; fatals ; finals ; glacials; idéals; jovials; magistrals; matinals; natals; navals; papals ; patronals; pénals; tonals [on hésite entre "génials/géniaux; initials/initiaux]
On tend à former le pluriel en « aux » [on dit « des effets théâtraux »] à l'exception de : bancal ; fatal ; final ; naval ; tonal ; causal
4. adjectifs invariables au pluriel : « angora ; capot ; chic ; mastoc ; rosat ; rococo » : « des chats angora ; des gens chic ; nous sommes restes capot »
Degrés de comparaison (ou de signification)
- il y a trois degrés de comparaison
1. Le positif - énonce la qualité, sans aucune comparaison : Il est beau.
2. Le comparatif - indique une qualité égale, inférieure ou supérieure
a. d'infériorité
formé par « moins ...que » encadrant l'adjectif : Il est moins beau que Marcel.
- on emploie la négation de l'égalité : « pas aussi.que » : Ce livre n'est pas aussi intéressant que celui que je te recommande.
b. d'égalité
- formé par « aussi.que » encadrant l'adjectif: Il est aussi beau que Marcel.
c. de supériorité
- formé par « plus.que » encadrant l'adjectif: Il est plus beau que Marcel.
Les comparatifs de supériorité et d'infériorité peuvent être renforcés par les adverbes : « bien ; beaucoup ; un peu ; autrement ; infiniment » : Il est beaucoup plus instruit que Marie. ; Il a eu un discours un peu moins long. »
Comparatif de supériorité irrégulier :
Bon - meilleur
Petit - plus petit (choses concrètes) // moindre (choses abstraites)
Mauvais - plus mauvais (choses concrètes) // pire (choses abstraites)
Cette montagne est plus petite que l'autre. // Son courage est moindre que le tien.
Marie est plus mauvaise que Michel. // Son caractère est pire que le tien.
Les comparatifs : « antérieur ; postérieur ; supérieur ; inférieur » demandent la préposition « à » pour le second terme de la comparaison : Il est supérieur à toi.
« mineur » et « majeur » ne s'emploient pas avec complément
3. Le superlatif
a. relatif - exprime la qualité au degré le plus élevé ou le plus bas
- formé du comparatif de supériorité ou d'infériorité, précédés de l'article défini ou d'un adjectif possessif : « Ce livre est le plus // le moins intéressant de tous. ; C'est mon meilleur ami. »
Le superlatif relatif irrégulier :
Bon - le meilleur
Petit - le plus petit (choses concrètes) // le moindre (choses abstraites)
Mauvais - le plus mauvais (choses concrètes) // le pire (choses abstraites)
Cette montagne est plus petite que l'autre.
b. absolu - exprime une qualité portée à son plus haut degré sans aucune comparaison
- formé par a. « très ; fort ; trop ; extrêmement ; infiniment ; excessivement . » qui précède l'adjectif : « Ce livre est très bon. »
b. le suffixe « -issime » (emprunte a l'italien) : rarissime ; richissime ; ridiculissime
c. les préfixes : « sur- ; super ; hyper ; extra ; archi ; ultra » : surpeuplé ; extra-souple ; extra-fin ; hypersensible ; archiplein ; ultra célèbre
Certains adjectifs n'ont pas de comparatif ou de superlatif car ils expriment par eux-mêmes l'idée de comparatif ou de superlatif: « antérieur ; extérieur ; aîné ; cadet ; premier ; dernier ; excellent ; extrême ; majeur ; mineur ; inférieur ; supérieur ; principal ; unique ; universel ; carré ; circulaire ; triangulaire ; ovale ; double ; triple ; infime ; minime, universel»
* Exception : « absolu ; énorme ; essentiel ; parfait » qui peuvent prendre des degrés de comparaison.
« Ceci est de qualité inférieure/supérieure ; Une quantité infime »
Accord de l'adjectif qualificatif
Règle générale : l'adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le nom/pronom qu'il qualifie : elles sont belles ; les beaux garçons
Cas particuliers
1. S'il y a deux ou plusieurs noms, on fera l'accord comme il suit:
a. - si les noms sont du même genre → l'adjectif sera au pluriel, au même genre : Un livre et un cahier neufs. // Une robe et une chemise neuves.
b. - si les noms sont de genres différents → l'adjectif est mis au masculin pluriel : Une gomme et un livre neufs. [il est préférable de placer le nom masculin auprès de l'adjectif]
2. après deux ou plusieurs noms, on accorde l'adjectif seulement avec le dernier :
a. - s'il ne se rapporte qu'au dernier : On voyait les brebis et les pâturages verts.
b. - si les noms sont synonymes : Toute sa vie n'a été qu'un travail, une occupation continuelle.
3. si les noms sont joints par les conjonctions comparatives : « comme ; de même que ; ainsi que ; aussi bien que », l'adjectif ne s'accorde qu'avec le premier, s'il y a une valeur comparative : Mon père, comme ma mère, préoccupé de mon éducation, a toujours poursuivi mes progrès.
[si les conjonctions perdent la valeur comparative, ayant une valeur copulative, on fait l'accord avec les deux noms : Il a la main ainsi que l'avant-bras noirs de poussière.]
4. Placé après un nom accompagné de complément du nom, l'adjectif s'accorde avec le nom ou le complément, selon le cas : un manteau de fourrure noire ; une allée de tilleuls large
5. L'adjectif qui accompagne un nom à sens collectif suivi d'un complément du nom s'accorde soit avec le nom, soit avec le complément, selon le sens ou notre intention : une foule d'hommes disciplinés (ou disciplinée) ; un paquet de livres préparé d'avance (préparés)
Adjectifs composés
I. - si les deux mots ont une valeur d'adjectifs proprement dits, ils sont variables : des enfants sourds-muets ; des gâteaux aigres-douces
II. - si le premier mot est un adjectif à valeur d'adverbe ou un mot invariable, il reste invariable : rayons ultra-violets ; l'avant-dernière page ; elle est court-vêtue (courtement vêtue)
Remarques
a) l'adjectif « nouveau » devant un participe passé a un sens adverbial de « récemment » ; il s'accorde, sauf dans l'adjectif composé « nouveau-nés » : nouveaux-mariés ; nouveaux-arrivés ; nouvelles-venues.
[mais « des enfants nouveau-nés »]
b) le premier adjectif, bien qu'employé adverbialement, s'accorde dans les suivants cas : « frais ; grand ; large ; dernier » : « roses fraîches écloses ; portes grandes ouvertes ; enfants derniers-nés ; yeux larges ouverts »
c) « tout-puissant », « tout » ne varie qu'au féminin : personnes toutes-puissantes [mais « des charmes tout-puissants »]
d) si le premier mot se termine en « o » ou « i », seul le second terme varie : « traditions sacro-saintes ; poèmes héroï-comiques ; populations gallo-romaines »
[ces désinences sont beaucoup employées dans le vocabulaire scientifique : « aéro-dynamiques ; gastro-intestinaux ; pseudo-grecs ; radio-biologies ; anatomo-cliniques ; thermo-électriques »]
e) dans « raide-mort » et « ivre-mort », les deux éléments varient : « elles sont tombées ivres-mortes.; ils etaient ivres-morts"
II. - si les deux mots ont une valeur d'adjectifs proprement dits, ils sont variables : des enfants sourds-muets ; des gâteaux aigres-douces
Adjectifs de couleur
I. variables : des robes vertes ; blanches
II. invariables si :
a) le second adjectif précise la couleur : bleu foncé ; vert clair
b) la couleur est complétée par un autre adjectif ou nom : « bleu marine ; vert pomme ; gris perle ; bleu ciel/clair; jaune paille » : une étoffe gris perle/bleu clair
[* Exception : les noms « écarlate, mauve, pourpre, rose » qui sont devenus de véritables adjectifs de couleur : « des étoffes mauves / roses / pourpres »]
c) la couleur est exprimée par un nom employé adjectivement : « carmin ; cerise ; marron ; noisette ; paille ; olive ; citron ; orange » : une robe orange
Situations des autres adjectifs
- les adjectifs employés adverbialement sont invariables : il parle fort ; il marche droit. ; ils s'arrêtent court ; l'avion vole bas
- l'adjectif s'emploie au singulier quand il se rapporte aux pronoms « nous, vous » désignant une seule personne : « Etes-vous content, monsieur ? »
- l'adjectif « demi » est invariable avant le nom (uni par un trait d'union): une demi-heure
Il est variable seulement en genre après le nom (lié par « et ») : une heure et demie
Même situation pour : « à demi ; semi ; mi, nu » : à demi muette ; une étoffe mi-laine ; parler à mi-voix ; aller nu-tête // tête nue ; marcher nu-pied // marcher pieds nus ; il travaille nu-bras
Devant les noms des mois, « mi » est précédé de l'article féminin, mais reste toujours invariable : « la mi-janvier ; à la mi-décembre »
- l'adjectif précédé par « des plus ; des moins ; des mieux » s'accorde avec le nom pluriel : « L'opération a été des plus délicates. Un travail des mieux rédigés. C'est une idée des moins simples. »
- l'adjectif « feu » signifie « mort depuis peu de temps » ne s'emploie pas au pluriel. [employé seulement dans la langue littéraire, administrative ou juridique. Pour le langage courant, on emploie « défunt » qui est variable] Il est :
- invariable quand il ne précède pas immédiatement le nom [en étant séparé par l'article]: feu la reine ; feu ma grand-mère
- variable quand il précède immédiatement le nom : la feue reine ; votre feue famille ; la feue Henriette
- les adjectifs « haut » et « bas » sont invariables dans les expressions : « Haut les mains !; Bas les armes ! »
- l'adjectif « plein » est invariable devant un nom précédé d'un déterminatif, signifiant « autant que la chose dont on parle peut en contenir » : l'argent plein les poches ; fleurs plein les corbeilles »
- l'adjectif « grand » - invariable en genre (grand-mère ; grand-rue) est variable en nombre dans les noms composés : grands-mères ; grands-rues
- l'adjectif « possible » précédé de « le plus ; le moins ; le mieux ; le pire ; le meilleur » est invariable [il se rapporte au pronom « il » sous-entendu]: Il s'exprime par le moins de mots possible. Il faut instruire le plus d'hommes possible [=qu'il est possible]
- les adjectifs « précis » et « passé » s'accordent avec les noms « heure ; midi ; minuit » dans les indications des heures : Il est six heures précises/passées. Il est dix heures et demie passées. Il est minuit précis.
Place de l'adjectif qualificatif
- il n'a pas une place fixe. En général, il est place après le nom, mais il peut être avant ou après le nom: Une neige fine tombait. Une fine neige tombait.
On place avant le nom :
1. les adjectifs monosyllabiques : un bel appartement ; un long discours
2. les adjectifs considérés épithètes : un pâle mort
3. les adjectifs qui, unis au nom, prennent un sens figuré : un pauvre homme
4. pour mettre le nom en relief : « Quelle belle femme ! »
On place après le nom :
1. les adjectifs de couleur : robe blanche, une porte verte [*Exception : les adjectifs de couleur employés au sens figuré : Il a eu une noire destinée = « noir » signifie malheureux
2. les adjectifs qui marquent la forme : une table carrée ; un nez pointu
3. les adjectifs provenant d'un participe présent ou passé : une somme payée ; événements surprenants
4. les adjectifs accompagnés d'un complément : des fruits bons à manger ; lire agréable à lire
5. les adjectifs déterminés par un adverbe : une personne parfaitement agréable [*Exception : les adverbes « très » et « plus » qui ne demandent pas que l'adjectif suive le nom : un très bon livre ; le plus grand homme]
6. les adjectifs qui indiquent la nationalité ou une classification sociale, scientifique, technique, historique : le peuple français ; les sciences naturelles ; les climats froids
7. les adjectifs employés comme surnoms : Pépin le Bref ; Charles le Chauve
[les noms propres demandent que les adjectifs les précèdent : la gracieuse Irène]
8. les adjectifs comptant plus de syllabes que le nom qualifié : un homme incomparable
9. les noms employés adjectivement : une robe orange ; une veste paille
10. les adjectifs dérivés de noms propres : une tragédie cornélienne
11. l'adjectif attribut : la surprise fut grande
[on peut le placer devant le nom si on veut l'accentuer : « Terrible fut la surprise ! »]
12. les épithètes liées par « ou », « ni » suivent le nom : Un homme ni grand ni petit.
S'il y a plus de deux adjectifs, on place l'un avant le nom, les autres après lui : un immense tapis moelleux et blanc.
Si un nom est qualifié par plusieurs adjectifs, il y a plusieurs possibilités :
a. ils peuvent précéder le nom : un grand bel homme
b. suivre le nom : « un enfant grand et méchant »
c. encadrer le nom : « un gros homme méchant »
Changement de sens
les adjectifs ont un sens propre quand ils sont placés après le nom
un sens figuré quand ils sont placés devant le nom
Un ancien ministre= qui n'est plus en fonction
Une monnaie ancienne = antique
Bonhomme = simple, crédule, naïf
Homme bon = charitable
Un brave homme = honnête et simple
Homme brave = courageux
Un grand homme = de valeur
Un homme grand = haut
Un certain ami = quelconque
Un ami certain = sûr
Mon cher ami - formule de politesse
Un manteau cher
La dernière semaine = du mois
La semaine dernière = passée
Un nouveau livre = encore un livre ; un livre différent // j'ai un nouvel habit = autre que celui d'hier // un nouveau directeur
Un livre nouveau = qui vient de paraître ; qui n'est pas usé // le vin nouveau = jus récent, pas encore fermenté
Un pauvre homme = digne de pitié
Un homme pauvre = sans moyens
D'amères reproches = reproches sévères ; irrités // une amère expérience
Des pommes amères = pas douces
Un faux ami = l'adjectif signifie que l'être n'existe pas : une fausse femme = un travesti ; un faux ami = il n'a jamais eu les sentiments d'un ami ; un faux problème // Il peut aussi signifier « maladroit » = un faux pas ; une fausse démarche
Un camarade faux = il trahit [une femme fausse = elle ment] // une pensée fausse = une pensée non-conforme à la réalité, trompeuse
Une folle aventure = extraordinaire, extravagante
Un conducteur fou = pas sain
Une personne franche = qui dit la vérité
Une franche sottise = évidente
Une légère nourriture = peu abondante
Une nourriture légère = facile à digérer
Un maigre repas = peu abondant
Un repas maigre = sans aliments gras, sans viande // un chat maigre
Un méchant auteur = sans talent [un méchant roman = sans valeur]
Une femme méchante
Une mortelle inquiétude = capable ou presque de tuer
Un poison mortel = qui fait mourir
Mes propres affaires = mes affaires à moi
Une assiette propre = pas sale
Un sale travail = pénible [un sale individu = dangereux, sans scrupules]
Une main sale = pas propre
Le seul fils = l'unique
Un homme seul = sans compagnie
Un simple soldat = sans aucun grade // Il est vêtu d'un simple pyjama = d'un pyjama seulement
Un homme simple = sans complications ou prétentions
Un triste écrivain = sans valeur ou talent [un triste convive = qui paraît absent du repas, qui mange et boit peu]
Un convive triste = qui a et inspire de la tristesse
Le vrai problème = le problème essentiel [cette femme est un vrai tyran = elle mérite d'être ainsi qualifiée]
Une femme vraie = sincère [une pensée vraie = qui correspond à la réalité]
Une verte vieillesse = vigoureuse [les vertes années = les années de jeunesse]
Une feuille verte = fraîchement coupée
De vifs reproches = vigoureux
Une couleur vive = intense
Adjectifs et pronoms démonstratifs
I. Adjectifs démonstratifs
désignent un être ou un objet qu'on a déjà mentionné pour le distinguer des autres êtres ou objets.
Formes : il y des formes simples et des formes renforcées.
Formes simples
M.sg. ce - cet [devant un nom masculin commençant par
une voyelle ou "h" muet] : «ce garçon » ; « cet homme » ; « cet arbre »
Fem.sg. cette : « cette nouvelle » ; « cette histoire »
M.Fem. pl. ces : « ces hommes » ; « ces robes » ; « ces idées » ; « ces héros »
Formes renforcées : on ajoute les adverbes de lieu « ci » et « là » aux noms en les joignant par un trait d'union : Ce livre-ci/là ; ces femmes-ci/là.
Emploi :
a. placé devant le nom ; remplace l'article
b. indique le lieu où l'on est, le temps dont on parle. De plus, les adjectifs démonstratifs renforcés par les adverbes de lieu : « ci » et « là » marquent la distance dans l'espace ou le temps :
« Cette fille-ci est sage, cette fille-là est intelligente. » - l'espace
« Cet hiver-ci, il a fait très froid, tandis que cet hiver-là, il a gelé. » - le temps
c. a une valeur possessive : Serrez cette main que je vous tends (=ma main)
d. a une valeur affective : Ah ! ce caractère ! (valeur péjorative)
Ce Balzac, que de romans il a écrits ! (valeur admirative)
e. utilisé pour insister sur une personne ou objet déjà exprimé(e) par un pronom :
« Tu l'obtiendras, ce prix (tant désiré). » ; « Il a raison, cet enfant. »
Répétition de l'adjectif démonstratif
a. répété devant chaque nom :
« Cet homme, cette femme, ces enfants ont les voit partout. »
* Il ne se répète pas si :
i. il accompagne des noms désignant la même personne ou le même objet :
« Cet ami et collègue de mon père est venu me voir »
ii. les adjectifs unis par « et », «ou » déterminant le nom ne sont pas opposables, se rapportant au même être ou objet :
« Cette bonne et douce femme aime beaucoup ses enfants. »
* si les deux adjectifs se rapportent à des êtres ou objets différents, l'adjectif démonstratif se répète : « Comparez cette vraie et cette fausse nouvelle. »
* A ne pas confondre avec :
- le pronom démonstratif neutre accompagnant un verbe ou un pronom relatif :
« Je pense que ce doit être intéressant. » ; « Je ne comprends pas ce que tu dis. »
- le pronom personnel réfléchi « se » : Il se promène.
- l'adjectif possessif au pluriel : Ces livres.// Ses livres
II. Pronoms démonstratifs
- montre la personne/l'objet dont on parle
Pronoms démonstratifs simples m.sg. - celui
fem.sg. - celle neutre : ce, ça
m.pl. - ceux
fem.pl. - celles
Pronoms démonstratifs composés (renforcées): a. les pronoms démonstratifs simples avec les adverbes de lieu « ci » et « là » : celui-ci/celui-là ; celle-ci/celle-là ; ceux-ci/ceux-là ; celles-ci/celles-là.
b. neutres : ceci ; cela (ça) [pour la forme « cela », on ne place plus l'accent grave].
Emploi :
a. Pronoms démonstratifs simples
ces formes ne peuvent être utilisées seules, étant toujours suivies par :
i. un pronom relatif : « J'ai vu ceux dont tu m'as parlé. »
ii. la préposition « de » (ou d'autres prépositions) : «Je vois celles (les chemises) de mon frère » ; « J'aime ces deux livres, mais j'achèterai celui à couverture grise. » ; Il a deux passions : celle pour la chasse et celle pour la pêche.
iii. un adjectif, participe présent ou passé : « Ce sont pareils à ceux trouvés dans le parc. » ; « Ceux se rapportant à cette affaire doivent être résolus plus rapidement. Il veut celle nécessaire à sa vie.»
b. Pronoms démonstratifs composés
a. ils marquent la distance : « Celle-ci est plus belle que celle-là. »
b. ils marquent la préférence, le choix : « De toutes ces robes, je choisis celle-ci. »
c. ils désignent des personnes/objets absents : « ci » marque le dernier terme mentionné dans la phrase, « là », celui exprimé le premier :
« Les poires et les pommes sont de bons fruits : celles-ci (les pommes) sont plus recherchées que celles-là (les poires). »
c. Pronoms démonstratifs neutres
- la forme « CE (C') » est utilisée :
i. seule, comme sujet du verbe « être » ; le verbe « être » peut être précédé des verbes : « devoir» ; « pouvoir» ; « sembler » ; « aller »:
« C'est admirable. Ç'a été magnifique! » [à remarquer la transcription de « ç'a »].
« Ce doit être notre train. » ; « Ce peut être utile. » ; « Il n'y a rien d'intéressant, ce me semble. »
ii. suivie d'un pronom relatif :
« C'est drôle ce que tu m'as dit. » ; « Ce qui m'intéresse, c'est d'être un vrai homme. » ; "Ce à quoi vous pensez n'est pas injuste.
iii. dans des expressions : « ce disant » ; « ce faisant » ; « sur ce » ; « ce me semble » ; « ce dit-on »
« Et, ce disant, il disparut dans le jardin. »
- C'EST.QUI ; CE SONT.QUI
i. utilisé pour l'emphase : « C'est Paul qui va au marché. »
ii. on utilise les formes toniques pour un sujet exprimé par un pronom personnel : « C'est lui qui fait le ménage. »
iii. lorsque le sujet est exprimé par un nom au pluriel ou pronom personnel à la 3-e personne du pluriel, on utilise la forme « ce sont » :
« Ce sont les élèves/eux qui jouent du piano. »
[Mais : «C'est nous qui allons au cinéma. » ; « C'est vous qui avez raison. »]
- C'EST.QUE ; CE SONT.QUE
- utilisé pour l'emphase du complément :
« Ce sont mes frères que j'aime. » ; « C'est demain qu'il viendra. » « C'est de votre amie que nous parlons. »
ii. on utilise les formes toniques pour un complément exprimé par un pronom personnel : « C'est lui que je regardais. »
iii. lorsque le complément est exprimé par un nom au pluriel ou pronom personnel à la 3-e personne du pluriel, on utilise la forme « ce sont » :
« Ce sont mes amies que j'attends. »
[Mais : C'est vous que j'attends.]
- CECI, CELA
- utilisé sans aucun déterminatif, pour :
i. désigner, en les opposant, deux choses ou idées : « Ceci est à toi, cela est à lui. »
* s'il y a une seule chose, on utilise « cela » : Je suis content de cela. »
- la forme « cela » peut avoir la valeur d'un nom à sens neutre: « Il ne manquait plus que cela !; C'est bien cela ! »
ii. annoncer ce qui suit : « ceci » : « Retiens bien ceci : il faut être prudent. »
iii. pour rappeler ce qu'on a déjà dit : « cela » « Il faut être prudent : retiens bien cela ! »
- ÇA - langage familier
i. utilisé surtout dans des expressions : « Ça suffit ! » ; « Ça y est ! » ; « Il ne manquait plus que ça ! »
ii. pas d'élision devant une voyelle : « ça ira » ; « ça arrive ».
* A ne pas confondre avec l'adverbe de lieu « çà » : « Il allait çà et là ! »
Adjectifs et pronoms possessifs
I. Adjectifs possessifs
- marquent un rapport de possession entre le nom qu'ils accompagnent et un ou plusieurs possesseurs.
- c'est le seul adjectif qui indique la personne, ajoutant l'idée de possession
Formes: M. F. Pl.
mon - ma - mes
ton - ta - tes
son - sa - ses
notre - nos
votre - vos
leur - leurs
Emploi
a. utilisés avant le nom ou l'adjectif qui précède le nom : « mon ami », «tes belles robes »
* En roumain, l'adjectif possessif est placé après le nom, sauf le cas où le nom est précédé d'un autre adjectif : « prietenul meu ; bunul meu prieten
b. on utilise les formes au Masc. singulier devant les noms féminins commençant par une voyelle ou « h » muet : « ton horloge ; son armoire ; mon enfance » ; « mon amie »
[* Cette règle est déterminée par l'initiale du mot qui suit :
A comparer : mon amie ma belle amie
ma voisine mon aimable voisine]
* Il existe une autre forme, rarement employée : « mien ; tien ; sien », variable en genre et nombre et précédée par l'article indéfini. Cette forme de l'adjectif marque une relation étroite entre le possesseur et le possédé : « un mien ami ; une mienne amie »
* A la troisième personne, il y a des confusions :
A analyser : Il fit un pas et lui tendit son chapeau (à qui appartient le chapeau : à elle ou à lui ?)
* A noter aussi : Quel est le sens de l'adjectif possessif dans le gallicisme : « passer son examen » ? ou « faire ses quatre-vingts kilomètres à l'heure ? »
Particularités d'emploi
a. employé par modestie par les auteurs : « Chers étudiants, notre intention est d'offrir un manuel riche d'exemples. (=on emploie « notre » au lieu de « mon »)
La même situation pour « votre », par politesse : « J'ai reçu votre lettre. »
b. on remplace l'adjectif par l'article défini si la possession est évidente : Il a mal aux yeux. Il le prit par le bras. On lui a coupé les cheveux.
* On emploie l'adjectif possessif, même si la possession est évidente, si :
- on veut insister : Je l'ai vu de mes yeux, de mes propres yeux.
- le nom est qualifié par un adjectif : Il le prit par son petit bras.
- on indique un phénomène habituel : Il a de nouveau sa migraine. Je vais boire mon thé.
c. a une valeur affective où, parfois, le sens possessif a disparu :
- Monsieur, Madame, mon capitaine ; mon cher ami ; mon bien-aimé ; ma chérie
- devant « père ; mère ; oncle ; tante », exprime la déférence, la soumission respectueuse : « Je dois faire, mon père, tout ce qui vous plaira. »
- devant « frère ; sour ; cousin ; neveu », exprime la cordialité, une affection franche : « Ma cousine, je ne désire que votre bonheur. »
- devant un prénom, exprime une tendresse profonde : « Mon Michel, viens ici ! »
- on n'emploie pas l'adjectif possessif devant « grand-père ; grand-mère »
- employé avec valeur affective, l'adjectif possessif peut exprimer le dédain, le mécontentement : « Votre Monsieur, il m'a bien joué ! »
d. on le remplace par « en » quand le nom déterminé fait partie de la proposition précédente: « Il revint à la maison et en parcourut les chambres. »
e. l'adjectif possessif peut être renforcé par les pronoms personnels forme tonique :
« C'est son stylo à lui. » « Ce sont mes robes à moi »
Répétition de l'adjectif possessif
a. répété devant chaque nom ou adjectif si ceux-ci indiquent deux personnes ou deux choses différents:
« Où sont mon chapeau et ma canne ?» ; « Voici mon ancienne et ma nouvelle occupation. »
*Au cas où les adjectifs expriment des idées en opposition, on répète l'adjectif possessif :
« Je connais ses bonnes et ses mauvaises habitudes. »
b. L'adjectif possessif ne se répète pas si:
- les noms se réfèrent à la même personne ou objet :
« Mon ami et collègue arrivera ce soir à Bucarest. »
- accompagnant des adjectifs se référant au même nom :
« J'aime de tout mon cour ma bonne et douce mère. »
- les noms sont étroitement liés, formant un tout :
« Nos ancêtres ont conservé leurs habitudes et coutumes. » ; « ses risques et périls ; vos noms et prénoms ; en mon âme et conscience »
II. Pronoms possessifs
- il remplace le nom de l'objet possédé et le nom du possesseur de cet objet
- il a des formes différentes selon le nombre et la personne du possesseur, le nombre et le genre des objets possédés :
Formes : le mien - la mienne - les miens - les miennes
le tien - la tienne - les tiens - les tiennes
le sien - la sienne - les siens - les siennes
le nôtre - la nôtre - les nôtres
le vôtre - la vôtre - les vôtres
le leur - la leur - les leurs
* A ne pas confondre avec :
- le pronom personnel « leur » complément d'objet indirect : « Je leur donne mon cahier. »
- l'adjectif possessif : « Leur chambre est plus grande que la leur. »
- les deux formes des compléments : « Voici le livre de mes amis : je le leur donne. »
* Expliquez les formes suivantes :
« Je donne leur chemise et leurs mouchoirs à mes amis : je leur donne aussi mon foulard ! Je le leur donne ! Ce n'est pas le leur, c'est le mien ! »
Formes contractées avec :
- la préposition « de » : « du mien ; de la tienne ; des siens ; des nôtres »
- la préposition « à » : « à la mienne ; aux nôtres ; au leur. »
Fonctions :
- sujet : Ton ami part à la campagne, le mien à la mer.
- nom prédicatif : La montre qu'il a apportée était la vôtre.
- complément d'objet direct : Donne-moi ton stylo ; j'ai oublié le mien chez moi.
- complément d'objet indirect : Je parlerai à vos amis ainsi qu'aux leurs.
- complément circonstanciel : J'ai beaucoup de livres dans ma serviette. Il n'y a rien dans la tienne.
- complément du nom : Les chambres de leur appartement et du nôtre sont larges.
Il peut être employé avec valeur de nom :
pour designer les parents, les enfants, les amis : Les nôtres sont arrivés.
- pour designer la propriété, les biens, l'apport personnel dans une ouvre quelconque : Il a mis du sien dans cet ouvrage. ; Je n'ai besoin que du mien.
Il y a une forme tonique : « mien ; tien ; sien » (ces formes sont d'un emploi familier, à valeur d'adjectif, employées sans article) : C'est un mien ami.
- employé dans des expressions familières : Il a encore fait des siennes. (de ses tours habituels)
Proposition circonstancielle de comparaison (comparative)
- marque une comparaison faite entre l'action de la principale et celle de subordonnée.
- les deux actions sont sur le même plan, la subordonnée étant introduite par un adverbe ou une locution conjonctive de comparaison : c'est la présence de ces mots-là qui indiquent laquelle des deux propositions est subordonnée.
a. les conjonctions : « comme, comme si, de même que, à même que, ainsi que, à mesure que » établissent une corrélation entre les deux actions
Il écrit comme il parle.
Comme on fait son lit, on se couche.
On s'aime à mesure qu'on se connaît mieux.
Il fait ses devoirs ainsi qu'on le lui demande.
« comme si » compare un fait réel à un fait supposé et demande l'indicatif selon la règle du « si » qui exclut le conditionnel:
Il fait du bruit comme s'il était seul.
« ainsi que, de même que, tel que » en tête de phrase, la principale peut être introduite par la même expression, sans « que » :
Ainsi qu'il travaille, ainsi il obtient du succès.
b. L'égalité est exprimée par les locutions « autant que, tant.que, aussi.que, non moins que, tel que »
Il a travaillé autant qu'on lui a demandé.
Ils ont travaillé aussi ardemment que je l'espérais.
On peut utiliser dans les deux propositions le même mot comparatif sans « que » : « autant.autant, plus.plus, mieux.mieux, moins.moins, plus.moins, moins.plus »
Autant il me demandera, autant je lui donnerai.
Tel je l'imaginais, tel il m'apparaît.
Plus il parlait, plus j'étais attentif.
La subordonnée peut être elliptique : Tel père, tel fils. ; Tel maître, tel valet.
c. L'inégalité est exprimée par : « plus que, pire que, meilleur que, moins que, mieux que, plutôt que, autre que » qui entraînent dans la subordonnée un « ne » explétif, si la proposition principale est affirmative :
Simone est plus belle qu'elle ne l'avait été avant son mariage.
Elle est moins sotte que tu ne crois.
Il travaille plus qu'il ne se repose.
d. La proportion est exprimée par : « d'autant plus, à mesure, au fur et à mesure, suivant, dans la mesure où » :
Elle est d'autant plus irritable qu'elle est plus lasse.
A ne pas confondre :
« comme » peut être :
1. adverbe de manière : Comme il fait beau !
2. conjonction de coordination : Son père, comme sa mère, lui a donné une bonne éducation.
3. conjonction de temps [après l'imparfait] : Comme il pleuvait, il est resté chez lui.
4. conjonction de cause : Comme la voiture est en panne, il faut aller à pied.
« tel que »
Le bruit est tel qu'il était hier. = comparatif
Le bruit est tel que je suis à bout. = consécutif
« si que »
Rien de si beau que ma province. = comparatif
Mon pays est si beau qu'il attire les peintres. = consécutif
Si belle qu'elle soit ta ville, elle ne vaut pas la mienne. = concessif
Mode employé
1. l'indicatif
2. le conditionnel pour exprimer une possibilité, hypothèse, éventualité : « Il vous traite comme il traiterait son ami. » ; « Il lui a parlé comme il aurait parlé à son propre fils. »
3. l'infinitif après les locutions « plutôt que, plutôt que de » : « Il s'efforce de travailler plutôt que de perdre son temps. »
La proposition négative
On a parlé de la proposition affirmative. L'opposé est la proposition négative.
Certains grammairiens emploient la définition « assertif », car la phrase assertive peut revêtir deux formes (affirmative et négative). Donc, l'assertion prend en charge le contenu positif (« Marie parle français. ») et/ou le contenu négatif (« Marie ne parle pas français. »)
la proposition qui nie un fait, une réalité.
Parfois, on emploie une proposition négative pour atténuer une affirmation. Au lieu de dire « Il est laid » on dit « Il n'est pas beau. »
- on répond avec : « non » ou « merci » : « Voulez-vous du thé ? Merci »
2. il y a une négation prédicative (totale) : J'aime le café. // Je n'aime pas le café.
négation non-prédicative (partielle) - la négation est portée sur un certain constituant : Marie va à Rome. // Ce n'est pas Marie qui va à Rome. // Ce n'est pas à Rome que Marie va.
3. la négation peut être :
atténuée : « non, sans doute, sans doute que non, probablement pas, il y a peu de chances »
On remplace, dans la réponse, « non » par une expression telle que « je ne crois pas », « j'ai bien peur que non » : « Viendra-t-il ? . »
renforcée : « non,non, mais non, certainement non/pas, bien sûr que non, jamais de la vie !, pas le moins du monde !, merci bien ! »
Parfois, on fait recours à des adverbes ou compléments: « pas du tout, nullement, en aucune façon » : « As-tu oublié ? Pas du tout. »
Il est à remarquer que la forme négative d'une proposition peut avoir un sens positif : « Ne faudrait-il pas renoncer ? » a le sens de : « Je crois qu'il faudrait renoncer. »
Construction
La proposition négative
- il y a deux négations proprement dites :
I. non - forme tonique
II. ne - forme atone
- on peut rencontrer cette forme de la négation dans les suivantes situations:
1. la négation complète ou renforcée
2. la négation « ne » employée seule
3. ellipse de la négation « ne », le deuxième terme de la négation étant employé seul
4. le « ne » explétif
I. La négation « non »
Emploi :
a. - dans les réponses négatives sans verbes :
« Viens-tu? - Non. »
b. - pour renforcer une négation déjà exprimée avec un verbe :
« Viens-tu ? - Non, je ne viens pas. »
c. - pour donner une valeur négative à l'un des termes de la proposition :
« Je parle de vous et non de lui. » ; « Jean ne viendra pas, Paul non plus. » [« non plus » a la signification de « pareillement », en coordination avec une première phrase négative]
d. - pour marquer une opposition : « Il faut aussi s'amuser et non seulement étudier. » ; « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger. »
e. - pour la formation de certaines locutions : « non plus ; non seulement »
f. - rôle de préfixe négatif devant un nom, adjectif, participe, adverbe: « un non-sens ; une non-valeur ; non solvable, non reçue, non loin » : « Cet homme est une non-valeur. » [« non » est lié par un trait d'union du nom, mais sans trait d'union devant un adjectif, adverbe ou préposition : « non sans hésitation »
g. - en opposition à une affirmation : « Qu'il accepte ou non. », « Viendra-t-il ou non ? »
II. La négation « ne »
II.1. La négation complète ou renforcée
Place
- on l'exprime par deux éléments qui encadrent le verbe ou l'auxiliaire (dans les temps composés) : « Il ne boit pas. » ; « Il n'a pas bu. »
[le « ne » renforcé par un adjectif ou pronom indéfini fait exception « Il n'a vu personne » ; « Je n'ai désire voir nul ami. »]
- les deux termes négatifs précèdent l'infinitif : « Ne pas se pencher en dehors. » ; «Il semblait ne pas m'entendre. » [*mais : Pour ne voir personne/aucun ami.]
Emploi :
- « ne » peut être renforcé par :
a. un nom : « pas ; point ; goutte » : « Il n'étudie point ; Je ne comprends goutte (=rien) ; Je n'y vois goutte »
b. un adjectif indéfini: « aucun ; nul » : « Aucun ami n'est venu m'aider » ; « Nulle femme ne l'avait observé. »
c. un pronom indéfini : « aucun ; nul ; personne ; rien » : « Personne ne le comprend. » ; « Nul n'est venu » ; « Il ne voulut parler de rien. »
d. un adverbe à sens négatif : « jamais ; guère ; plus ; nullement » : « Il ne m'a jamais parlé de cette manière. » ; « Je ne veux plus de pain. »
e. une conjonction :
* « ni » : la négation porte sur :
- le verbe : Il ne boit ni ne mange.
- le sujet : Ni Paul ni Marie ne sont venus.
- l'attribut du sujet : Il n'est ni gras ni maigre.
- l'épithète : Un homme ni gras ni maigre.
- participe : Voilà une lettre ni signée ni datée.
- le COD : Je ne bois ni vin ni bière.
- complément circ. : Elle ne voyage ni en auto ni en avion.
* la construction « ne.que »
- employé sans « pas » = exprime la restriction, ayant le sens de « seulement » : « Il ne lit que de la prose. » = il lit seulement de la prose
- accompagnée de « pas » = la construction a un sens négatif : « Il ne lit pas que de la prose. » = il ne lit pas seulement de la prose.
II. 2. La négation « ne » employée seule
Emploi :
a. locutions : « n'importe ; n'avoir crainte ; n'empêche, n'avoir cure (souci) »
b. avec les verbes : « cesser de ; oser ; pouvoir ; savoir » surtout à l'indicatif présent ou au conditionnel (si le verbe est seul ou il précède un infinitif) :
« Je n'ose le dire. » ; « Je ne saurais le dire. » ; « Je ne peux l'affirmer. » et dans les expressions : « je ne sais qui ; je ne sais quoi »
[* on emploie ces verbes avec la négation complète, quand on veut insister sur la négation : « Il ne cessait pas de le répéter. »]
c. dans les propositions exprimant un souhait, un regret, une exclamation, ainsi que dans les propositions interrogatives, après le pronom « qui » ou la conjonction « que » (dans le sens de « pourquoi »):
« Qui ne serait touché de son appel ? » ; « Qui ne voudrait voir ce beau paysage ! » ; « Que ne suis-je arrivé plus tôt ! »
d. dans les expressions : « ne dire mot ; ne souffler mot ; si je ne me trompe » : « Ne dis mot de ce que tu as vu ! »
e. dans les propositions circonstancielles de temps, commençant par « depuis que ; que »
« Il y a dix ans (depuis) que je ne l'ai vu. »
f. proverbes : « Il n'est pire eau que l'eau qui dort. » ; « Il n'y a que le premier pas qui coûte. »
g. propositions relatives au subjonctif après une PP interrogative : « Avez-vous rencontré qqn. qui n'ait lu le roman ? »
h. parfois, après « si » conditionnel : « Il ne pouvait s'endormir s'il ne lisait quelques pages. »
II.3. Ellipse de la négation « ne », le deuxième terme de la négation étant employé seul
- on emploie « pas ; point ; jamais ; rien » sans « ne » dans les phrases sans verbe (propositions elliptiques):
« As-tu vu quelqu'un ? - Personne. » ; « As-tu vu quelque chose de plus spécial ? - Rien de plus beau ! » ; «Vous venez ? - Jamais. » ; « Dis quelque chose ! - Pas de mots inutiles ! »
[* chaque fois que le verbe est exprimé, « ne » devient nécessaire : « Je n'ai vu personne ; Je ne viendrai jamais. »]
[* dans le langage familier, on parle parfois sans « ne » : « Je sais pas. » ; « Tu sais pas qui j'ai vu ce matin, hein ? »; « C'est pas vrai.» ; « Es-tu pas mon fils ? » ; « J'l'ai pas vu. »]
II.4. Le « ne » explétif
- il est employé dans des cas où, logiquement, il ne devrait pas être employé.
- il a perdu sa valeur négative, ayant une explétive, à savoir qui est exigé par la syntaxe, n'ayant aucune valeur grammaticale.
Emploi
a. après les verbes et les locutions exprimant la crainte : « avoir peur ; craindre ; appréhender ; de crainte que ; de peur que » ; le verbe de la subordonnée exprime un fait que l'on craint de voir se produire :
« Je crains qu'il ne vienne » (= je crains sa venue) [*on a pour contraire : « Je crains qu'il ne vienne pas. »]
« J'ai peur qu'il ne tombe. » ; « Je suis venue vite de peur que vous ne manquiez l'avion. »
b. après les verbes marquant l'empêchement : « empêcher ; éviter ; prendre garde » :
« Prenez garde qu'on ne vous blesse » ; « Empêchez qu'il ne parte. » ; « Evitez qu'il ne vous parle. »
c. après une expression comparative d'inégalité : « plus.que ; autre.que ; plutôt que ; meilleur que », quand la principale est affirmative :
« Il est plus intelligent que je ne le crois » ; « Le temps est meilleur qu'il n'était hier. » ; « La vie est plus chère qu'elle n'était il y a un an. »
d. après les verbes : « douter ; nier ; contester ; dissimuler » employés négativement ou interrogativement :
« Je ne doute pas qu'il ne vienne. » ; « Niez-vous que cela ne soit vrai ? »
e. après les expressions « il s'en faut ; peu s'en faut ; il s'en faut de peu » :
« Il s'en faut de peu qu'il ne réussisse. »
f. après « à moins que; avant que » : « Je partirai, à moins que des conditions imprévues ne me retiennent. »
« Cueillez quelques fleurs avant qu'il ne fasse nuit. » = il ne fait pas encore nuit, donc profitez-en pour cueillir quelques fleurs.
* après « sans que », on exclut « ne » : Il entre sans qu'on l'annonce.
Le circonstant de but
- il est un circonstant non dimensionnel
- le but est une notion voisine à celle de la conséquence, mais à la différence de celle-ci, le but suppose toujours une intention
- il exprime une conséquence poursuivie et il est obligatoirement lié à une intention :
« Il est parti tôt pour arriver tôt. »
intention [le but]: « arriver tôt »
vouloir arriver tôt : « partir tôt »
Réalisateurs
1. un nom introduit par une GPrép : «Il travaille à des fins lucratives. »
2. un verbe à un mode impersonnel : « Je passe mes vacances de neige avec eux pour leur faire plaisir.»
3. une proposition subordonnée : « Ils ont fait de grands sacrifices pour que leur fils fasse des études.»
I. Nom introduit par une GPrép
Pour - « Il va à l'hôpital pour un vaccin. »
A - « Il travaille à des fins lucratives. »
Dans - « Il agit dans l'intérêt de tous. »
En vue de - « Il étudie en vue de ses prochains examens. »
A l'intention de - « J'écris ce livre à l'intention des étudiants. »
II. Verbe à un mode impersonnel
a. Préposition + infinitif :
- l'infinitif peut être substitué au mode personnel s'il y a identité référentielle entre les agents des deux actions verbales
Pour - « Les fleurs sont faites pour être cueillies. »
Rien que pour [langage familier] et Uniquement pour [langage soutenu] : « Il refusera rien que pour me contrarier. »
En vue de - « Il travaille en vue de réussir à l'examen. »
Afin de [langue écrite ou soutenue] : « Je me hâte afin d'arriver à l'heure. »
Dans le but de [usage déconseillé] : « Nous avons imprimé ce livre dans le but de mieux informer les consommateurs. »
A l'effet de [langage juridique] : « Il a acheté cette maison à l'effet de la vendre. »
De manière à, de façon à - « Il crie assez fort de manière à être entendu par ses camarades. » ; « Il s'est arrangé de façon à ne pas travailler les samedis. »
Dans l'idée de - « Il est venu dans l'idée de rester. »
Histoire de [langage familier] et Question de [langage familier et populaire] : « Je lui disais cela, histoire de rire. »
De peur de, de crainte de, pour ne pas [but négatif, à éviter] : « Elle n'osait plus parler de peur d'éclater en sanglots. »
Sans préposition - après les verbes de mouvement : « partir, venir, aller, conduire, mener, envoyer, sortir » : « Il est venu nous saluer. » ; « J'irai voir mes parents. »
Le circonstant de conséquence
- il est un circonstant non dimensionnel
- il exprime un phénomène qui est l'effet d'un autre phénomène : « Je pense, donc je suis. »
- la conséquence s'apparente à la cause [c'est une relation inverse par rapport à la cause] et à la finalité: « Je pense, donc je suis. » [conséquence] ; « Je suis parce que je pense. » [cause]
- la conséquence est présentée comme réelle
Réalisateurs
1. un nom introduit par une GPrép : « Les choses se sont passées à la satisfaction générale. »
2. un verbe à un mode impersonnel : « Il est trop intelligent pour ne pas comprendre.»
3. une proposition subordonnée : « Il est si inattentif qu'il perdra l'examen.»
I. Nom introduit par une GPrép
A - « Les choses se sont passées à la satisfaction générale. » ; « Bien qu'il soit blessé à mort, il rit aux larmes » ; « Ils boivent à satiété »
Jusqu'à - « Il insiste toujours jusqu'à satisfaction. »
Pour - « Pour son malheur, il n'a pas vu le panneau d'interdiction. »
II. Verbe à un mode impersonnel
a. Préposition + infinitif :
- l'infinitif peut être substitué au mode personnel s'il y a identité référentielle entre les agents des deux actions verbales
- l'infinitif s'emploie après les suivantes prépositions et locutions prépositionnelles : « pour, au point de, de manière à, de façon à, en sorte de, assez.pour, suffisamment.pour, trop.pour » :
« Agis de façon à ne pas être observé. » ; « Fais en sorte de sortir. » ; « Elle était trop loyale pour ne pas reconnaître la justesse de ce reproche. » ; « Je connais assez la société pour connaître ce type de comportement. »
A + infinitif : employé après les noms, adjectifs ou verbes
a. Nom + à + infinitif : « Voilà un remède à tuer le malade. » ;
b. Adjectif + à + infinitif : « Elle est belle à faire pleurer. » ; « Il est malade à en mourir. » ; « Il est laid à faire peur. » ; « Elle est belle à ravir. »
c. Verbe + à + infinitif : « Il court à perdre haleine. » ; « Son cour bat à tout rompre. » ; « Il gèle à pierre fendre. »
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