Le fonctionnement du marché monétaire est base sur le régime des adjudications ; c'est d'ailleurs un marché entre banques.
Formes des transactions :
Soit par achat et ventes fermes ;
Soit sous forme de pensions : vente à réméré (vente au comptant suivie d'un achat a terme).
La nécessite des opérations interbancaires dérivent du fait que :
les clients ont des comptes ouverts à plusieurs banques ;
les banques ont besoin les unes d'autres dans la gestion des ressources ;
les banques doivent respecter une discipline commune.
Lorsque les opérations ont lieu en espèces, les banques offrent le service de caisse (retraits ou versements effectifs), ou de change manuel.
Lorsqu'on utilise la monnaie scripturale, le rôle des banques est très grand. Si le compte du débiteur et du créancier sont à l'intérieur d'un même pays et auprès de la même banque, l'opération est relativement simple : on débite un compte et on crédite l'autre. Lorsque les compt 21321b12v es sont auprès deux différentes banques, mais à l'intérieur du même pays, la règlement a lieu par compensation, modernisée continuellement, afin de réduire le temps et le coût de l'opération.
La situation est plus complexe lorsqu'il s'agit de transactions internationales ou de transactions à l'intérieur du pays, mais exprimées en devise.
Du point de vue historique et de la pratique bancaire, les banques devaient se rencontrer quotidiennement, en un même lieu, afin de reconstituer l'un ou plusieurs paquets de chèques (ou autres instruments de paiement) auprès de chacun des banques, et comme plusieurs se compensent entre elles, et on va enregistrer seulement la différence ou le solde net au crédit ou au débit.
Pour diminuer les charges, certaines banques se groupant ou sont représentées par d'autres.
Dans tous les pays on a organisé des chambres de compensation, qui, dans beaucoup de cas, sont soumises à la responsabilité de la Banque Centrale, si toutes les banques commerciales y ont des comptes ouverts, et on y traite le résultat des compensations.
La compensation ne se réalise seulement par des chèques, mais aussi par d'autres titres de paiement inscrits sur un support de papier : effets de commerce, ordres de virement. Pour les titres inscrits sur support magnétique, aussi pour les virements et les prélèvements automatiques, les retraits de numéraire ou les règlements d'achats faits avec les cartes, les compensations ou les transfères centralisés se font par les ordinateurs de compensation, qui fonctionne tant dans la capitale de chaque pays que dans les grandes villes.
Quotidiennement, chaque banque apporte jusqu'à une certaine heure, une bande magnétique avec les opérations dans lesquelles interviennent aussi d'autres banques. Et dans cette situation, les soldes suite à la compensation se traitent dans le compte des banques respectives. Les opérations se font toutefois semi-automatique : la collecte des supports magnétiques sur tout le territoire, leur transport, etc.
On assiste ainsi au remplacement graduellement de ces ordinateurs en faveur d'un système interbancaire de télé compensation, c'est-à-dire par un système de télétransmission entre différentes banques.
Les grandes banques ont un ou plusieurs correspondants à l'intérieur de chaque pays d'importance. Les banques plus petites peuvent se grouper ou elles peuvent conclure des conventions de représentation avec d'autres banques. Entre les banques correspondantes il y a des comptes mutuels, des personnes capables de traiter dans ces comptes et une clé pour décoder les messages. Les comptes s'appellent « vostri » et « nostri », et chacun a à cause de raisons d'évidence un compte « miroir » tenu au siège central de la banque, qui reflète des opérations effectuées (l'évidence comptable est tenue tant en monnaie locale, qu'en devise, respectivement).
Ainsi, si une personne de Roumanie doit payer un montant en lei à une personne des Etats-Unis, la banque roumaine à laquelle la banque américaine à un compte correspondant (vostro), va débiter le compte de la personne respective avec le même montant et va créditer le compte vostro. La banque américaine va débiter le compte miroir (en lei et dollars) du compte qu'il détient à la banque roumaine et va créditer le compte de la personne d'Etats-Unis avec le montant correspondant en dollars.
Si un américain doit faire un paiement en lei à un roumain, la banque américaine va débiter le compte de la personne respective et va créditer le compte miroir (en dollars et en lei) du compte détenu à la banque roumaine. La banque roumaine va débiter le compte vostro et va créditer en lei le compte du roumain respectif.
Si un roumain doit faire un paiement en dollars à une personne d'Etats-Unis, la banque roumaine va débiter son compte avec le montant respectif et va créditer le compte miroir ( en dollars et lei) du compte détenu en dollars (nostro) à la banque américaine. La banque américaine va débiter le compte nostro et va créditer le compte de l'américain avec le montant respectif.
Si un américain doit faire un paiement à un roumain, la banque américaine va débiter le compte de celui-ci et va créditer le compte nostro. La banque roumaine va débiter le compte miroir (en dollars et lei) du compte nostro et va créditer le compte du roumain en lei ou en dollar, si celui-ci détient un tel compte.
Les communications interbancaires ont été allégées à partir de 1997, lorsque le réseaux mondial SWIFT (Society for Worldwide Interbank Telecommunications - Société pour les télécommunications interbancaires mondiales) à laquelle participent environ 3000 banques de la plupart des pays.
Le système fonction en permanence même avec la possibilité du stockage de l'information pour un certain temps, si le terminal du destinataire n'est pas disponible.
Les banques membres SWIFT d'un certain pays se connectent d'habitude entre elles, puisque beaucoup de paiements internationaux se font entre deux banques du même pays ; l'une reçoit l'ordre et l'autre détient le compte à créditer ou à débiter.
Le change scriptural est l'affaire des banques, comme d'ailleurs le change manuel et les chèques de voyage. Lorsque la banque respective n'a pas à sa disposition les devises demandées elle fait appel auprès d'autres banques du pays ou de l'étranger.
Taux de change sur le marché des changes
Intervalle |
Taux de change moyenne annuelle (lei/USD) |
Taux de change moyenne annuelle (lei/EUR) |
2,579 |
3,299 |
|
4,035 |
5,005 |
|
8,023 |
8,867 |
|
10,951 |
12,788 |
|
18,255 |
18,331 |
|
25,926 |
24,118 |
|
31,597 |
27,881 |
|
33,500 |
34,919 |
|
32,595 |
41,117 |
|
29,076 |
39,663 |
Le marché du change n'a pas une localisation géographique précise. Elle fonctionne par téléphone entre un grand nombre de spécialistes de banques et les caisses de courtage ou des personnes autorisées du monde entier.
Dans les grandes banques il y a une salle de change, où les spécialistes de la banque déroulent leur activité dans ce domaine ; ils prennent les ordres de la clientèle et communiquent avec des partenaires internationaux afin de satisfaire les ordres respectifs.
Les heures de travail tiennent compte du décalage horaire. Les cours des principales devises enregistrées dans un lieu doivent être considérés comme simples repères, parce que ce le marché local n'est qu'un segment du marché mondial. Cependant ils offrent une référence officielle pour les cours qui viennent d'être appliqués dans le change scriptural. En principe, on doit retenir comme taux, celui-ci auquel la banque se refinance. Mais on ne peut pas faire cette chose partiellement pour chaque cas; plusieurs opérations se compensent mutuellement, et quant aux autres opérations, la banque peut contribuer à la mesure que le risque n'est trop élevé.
La banque peut en profiter en groupant certains ordres (titres) ou en les séparant, en anticipant ou en mettant en retard les opérations, dans l'espoir d'une occasion favorable. Donc le refinancement de la banque est assez différent des transactions de la clientèle.
Dans le cas du change à terme, un importateur, par exemple, peut demander à sa banque de lui fournir la monnaie en question à terme, mais à un prix convenu au moment de la demande. La banque peut trouver une contrepartie sur marché à la même échéance ou peut acheter la monnaie en question qu'il déposera à terme avec intérêt, en attendant de l'offrir au client au moment respectif.
Si l'intérêt est plus petit dans le pays dont la monnaie l'achète à terme, mais le cours moyen à terme de la monnaie respective sera supérieur au cours à vue, on dit qu'il y a un "report". Si l'intérêt dans le pays respectif est plus élevé que celui du pays où on fait l'opération, la monnaie étrangère à terme sera plus bon marché qu'à vue, on parle ainsi d'un "déport".
La banque peut céder la monnaie respective afin de la racheter à terme. Une telle transaction en deux temps s'appelle "swap": une banque vend une devise à vue à une autre banque et la rachète, en même temps, mais à terme. D'ailleurs, les deux banques échangent entre elles deux devises à vue, suivant de procéder à l'échange inverse, mais à terme.
Le compte qu'une banque a auprès de la Banque Centrale, ne doit pas baisser sous un certain plafond sur une période plus longue; la banque va essayer d'acquérir des fonds, en empruntant certains jours ou semaines. Autres banques en auront elles aussi besoin, mais dans d'autres périodes, ainsi qu'on instituera un vrai marché interbancaire. Auprès de telles perturbations occidentales, il est possible aussi le cas d'un déséquilibre, plus ou moins structurel.
La trésorerie représente l'ensemble des moyens de paiement dont un agent économique dispose, pour faire face aux charges et aux dettes. D'une façon, les opérations bancaires sont à la base de la trésorerie de leurs clients.
Comme suite, la gestion de leurs propres trésoreries a plus d'importance pour les banques, gestion réalisée essentiellement avec les autres banques, tant en monnaie nationale qu'en devises.
Sur le marché interbancaire, afin de profiter de la différence d'intérêt ou des variations du taux de change, une banque peut vendre et acheter sur la même période. Dans le domaine des devises, la banque peut effectuer des opérations spéculatives à son propre compte.
Il y a des banques qui se vouent à ces opérations de trésorerie, sans avoir contact direct avec clients personnes physiques ou entreprises ; il s'agit des banques de trésorerie.
Le marché interbancaire ou le marché monétaire s'institue spontanément dans chaque pays. Mais la Banque Centrale intervient envers les liquidités des banques commerciales et ainsi envers le taux de l'intérêt et de la masse monétaire. Les banques peuvent intervenir sur les marchés monétaires étrangères, tant par l'intermédiaire de leurs correspondants qu'indépendamment.
Parce qu'il fonctionne par téléphone , ce marché ressemble au marché des changes, sauf que les participants sont dans la plupart localisés en capitale, en offrant la possibilité à la Banque Centrale d'exercer le rôle dirigeant.
Mois |
Taux d'interet de la BNR sur le marche interbancaire |
janvier | |
fevrier | |
mars | |
avril | |
mai | |
juin | |
juillet | |
aout | |
septembre | |
octobre | |
novembre | |
decembre |
Les principaux participants sont les banques, qui peuvent être situées sur différentes positions : emprunté, prêteur, toutes les deux en même temps etc.
L'Etat intervient lui-même en qualité d'emprunté, en plaçant des bons de trésor sur des durées variables.
Ces bons varient de ceux offerts au public : montants unitaires élevés, émission par enchères, inscription obligatoire en compte auprès de la Banque Centrale, la possibilité de vente sur le même marché.
La Banque Centrale intervient presque toujours comme prêteuse, parce que même sa vocation est de créditer le système bancaire, qui à son tour va créditer les agents économiques.
Les courtiers de banque, en nombre limité, se contente de mettre en relations prêteurs et emprunteurs, étant rémunérés par ces derniers à une commission. Les uns de ceux-ci opèrent aussi sur le marché des changes.
Les maisons de réescompte, en nombre plus petit, ont le statut de banque et se comportent comme les banques de trésorerie, en empruntant à certains participants afin de prêter à d'autres, en obtenant un profit par la différence de taux.
Le marché hypothécaire, qui est une prolongation du marché monétaire, opère avec des billets qui peuvent atteindre la durée de 12 ans.
Les transactions effectuées sur le marché monétaire sont:
les transactions des banques entre elles, sans l'intervention de la Banque Centrale (hors banque);
les transactions des banques avec la Banque Centrale, dénommées "open market".
Le premier mode de transactions porte sur des prêts de quelques heures jusqu'à quelques décennies (20 ans). Lorsque la durée est courte, les opérations se font "en blanc", c'est-à-dire sans garantie de titres, à la façon du marché de change, Lorsque la durée est plus de 7 ans, le prêt se matérialise par l'achat d'un billet hypothécaire. Dans d'autres cas, on achat des titres ou on laisse des titres comme garantie.
Si il y a des bons de trésorerie, l'opération se fait à la Banque Centrale, en transférant les bons d'un compte à l'autre.
Si il y a des effets privés, ceux-ci sont livrés effectivement au prêteur, mais le plus souvent ils sont simplement "mis sous dossier" à son nom tout en demeurant chez l'emprunteur.
Lorsque la presse de spécialité se rapporte au taux du marché monétaire, elle se rapporte, en effet, au taux moyen du marché hors banque au jour le jour, publiée par la Banque Centrale.
Taux d'intérêt des dépôts (juillet 2005)
Les opérations open market se réalisent par la procédure des demandes d'offre. Une fois ou plusieurs par mois, la Banque Centrale informe les banques (directement ou par les caisses de réescompte) qu'elle est disposée d'acheter les effets qui arrivent à l'échéance sur une certaine période.
À son tour, les banques lui communiquent quel est le volume d'effets qu'elles peuvent vendre et quel est le taux maximum qu'elles désirent payer. Après avoir reçu toutes les offres de la Banque Centrale, elle arrête "son taux directeur"; toutes les demandes formulées à ce taux ou au-dessus de ce taux sont servies intégralement ou avec un coefficient de réduction uniforme. On peut mobiliser seulement les effets publics et ceux privés de première catégorie.
Le taux directeur est généralement inférieur au taux du marché interbancaire, c'est pourquoi les banques ont l'avantage d'utiliser cette procédure des appels d'offre, en sélectionnant avec soin leurs engagements, pour avoir des titres de première catégorie et à faire des prévisions de trésorerie fiables.
La Banque Centrale pratique également dans le cadre des opérations « open market », des crédits pour 7 jours avec des garanties correspondantes, sans d'autres formalités (au guichet).Ces crédits constituent une soupape pour les banques qui ont un besoin imprévu de liquidités, mais l'intérêt perçu est un peu supérieur à celui du marché interbancaire (hors banque).
En conclusion, on peut dire que la Banque Centrale offre aux banques commerciales les suivantes prêtes de refinancement :
Les prêts lombard (overdraft, sur nuit), jusqu'au 75% des fonds propres ;
Les prêts de licitation (le taux d'escompte), pour une durée de maximum 15 jours
Les prêts spéciales, maximum 30 jours ;
Les prêts structurels, pour une certaine durée, au cadre du plafond établi par la direction de la BNR.
Si une entreprise roumaine, qui a un compte en dollars aux Etats-Unis, désire à cause du décalage horaire, douane, fiscalité, etc. de le transférer, par exemple, à Londres dans une banque anglaise. Les dollars respectifs seront considérés comme « eurodollars » ; mais ils ne cesseront pas d'être de véritables dollars. L'eurobanque anglaise s'interpose entre l'entreprise roumaine et la banque américaine, en créditant le compte de la première, dans la mesure dans laquelle elle sera créditée, dans le compte de la banque américaine.
La banque anglaise peut ouvrir des comptes en dollars pour des agences économiques et des personnes physiques de différents pays, y compris les Etats-Unis. En octroyant des crédits et en créant, ainsi, des dépôts en dollars, elle participera à la création monétaire de dollars comme toute banque américaine (les eurodollars vont se multiplier comme tout dollar).
Si d'autres monnaies peuvent avoir un tel marché, il peut être localisé pas seulement à Londres, mais dans d'autres endroits. Ainsi, les « eurodevises » sont les dépôts auprès d'une banque exprimées dans une autre monnaie que celle locale. Alors, toute opération en eurodevises concerne autant le pays ou se trouve la banque qui reçoit que le pays d'origine de la monnaie impliquée.
Les prêteurs et les emprunteurs peuvent convertir leurs créances et leurs dettes dans une autre monnaie s'ils le considèrent avantageux. C'est pourquoi le marché des eurodevises se propage dans le monde entier, jusqu'à l'englobement du marché international des changes de devises.
La pratique montre que seulement quelques dizaines de banques interviennent systématiquement sur ce marché, collectant les dépôts et octroyant les crédits, mais toutes les banques sont présentes sur le marché, directement ou par mandataire pour exécuter les ordres de change et pour gérer leur trésorerie en devises.
Le taux des transactions interbancaires est relevé chaque jour à Londres pour chaque devise (LIBOR -London Interbank Offered Rate - le taux interbancaire offerte par Londres) et, sur le marché international de devises, il est considéré, l'équivalent du taux de marché monétaire.
En règle générale, les opérations sont plus risquées sur le marché des eurodevises que sur le marché monétaire. Si la banque n'équilibre pas ses avoirs et ses dettes dans chaque monnaie prise séparément, elle court un risque sur le taux de change en même temps que sur le taux d'intérêt. D'autre part, le marché des eurodevises ne comporte pas de prêteur en dernier ressort. Si le refinancement n'est plus possible, la banque n'aura d'autres possibilités que de se tourner vers le marché monétaire du pays en question, mais alors les taux risquent d'être sensiblement différents.
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