L'UNIVERSITỀ DU NORD, FACULTỀ DE LETTRES,
LANGUE MODERNE APPLIQUE
Égypte antique
BUTEAN NICOLETA-IRINA
Égypte antique
Bien que l'on puisse définir temporellement l'Égypte antique comme la période de l'histoire égyptienne allant de l'invention d 21221e417v e l'écriture à la fin de l'Antiquité, cette notion se rapporte plus particulièrement à la civilisation qui vécut sur les bords du Nil durant cette période de près de quatre mille ans d'Histoire. Du rassemblement des tribus égyptiennes qui créèrent le premier empire pharaonique jusqu'à son effondrement au début de l'ère chrétienne, l'Égypte antique a été le théâtre d'événements majeurs qui ont profondément influencé la culture d'une grande partie des peuples de la Méditerranée, du Moyen-Orient et de l'Afrique en général.
L'Égypte pharaonique pendant ses 3000 ans
d'histoire n'est pas une affaire de frontières géographiques. Sur ce plan elle
connut de nombreuses situations en possédant tout d'abord la Nubie puis s'étendant vers
la méditerranée avant de se réduire de façon générale pendant
On peut plutôt observer que de grands principes se sont maintenus tout au long de l'histoire de l'Égypte. Il y a toujours eu un pouvoir central fort en la personne du pharaon. Quand celle-ci devenait faible on assistait à des crises comme la première période intermédiaire à la mort de Pépié II où règnent simultanément plusieurs familles. Le système où tous les pouvoirs étaient détenus par le pharaon évolua. Il se complexifia en une administration importante. Sous Sésostris III, la fonction de vizir fut dédoublée pour assurer une meilleure gestion. Mais pendant tout ce temps l'institution pharaonique fut maintenue même lors des dominations étrangères. Celle-ci donnait en effet une légitimité au pouvoir en place.
Ce n'est pas par hasard si les Hyksôs, les Perses, Alexandre le Grand puis ses généraux grecs se firent nommer pharaon. Le fait de suivre l'antique coutume leur conférait une légitimité par rapport aux Égyptiens. La même idée est valable pour toutes les dynasties issues d'Égypte, la fonction de Pharaon réfère à un symbole prépondérant. En effet les dynasties ne se suivaient pas par filiation. L'état de pharaon permet la réduction de ce fossé familial. Ainsi Ramsès Ier avant d'être couronné était un général et vice-roi.
Mais peut-être cette unité dans la conception du pouvoir n'aurait pas duré autant si la fonction de pharaon ne renvoyait pas à un idéal spirituel. Le pharaon est un lien entre le terrestre et le divin. Sa fonction ne se limite pas au temporel, il est le premier prêtre d'Égypte. Bien sûr, sur le plan historique, ce n'est pas si simple. Ainsi on a pu voir la rupture durant la période amarnienne ou la progressive prise de pouvoir au cours des siècles du clergé d'Am
on. Mais pour les pharaons ayant un réel pouvoir, leurs fonctions en faisaient les garants du divin. Encore une fois c'est une sorte de légitimité.
La géographie de l'Égypte antique, d'un point de vue climatique, est assez proche de celle de l'Égypte contemporaine. L'Égypte est un pays au climat semi désertique dont seule la bande fertile de part et d'autre du Nil, le delta et quelques oasis éparses, sont propres à l'implantation humaine. Le reste est recouvert par le Désert Libyque à l'ouest, le Désert Arabique à l'est et le Sinaï au nord-est.
Les frontières « traditionnelles » de l'Égypte antique sont assez semblables aux frontières de l'Égypte moderne. Ainsi, dans l'Ancien Empire, le pays est délimité au nord par la Méditerranée, au sud par la première cataracte du Nil, à l'ouest par le Désert Libyque et à l'est par le désert de Nubie, la mer Rouge et la région de Gaza.
L'Art de l'Égypte antique est caractérisé par une idée d'ordre : des lignes claires et simples, associées à des formes simples et des aplats de couleur. Les artistes utilisaient des lignes perpendiculaires, verticales et horizontales, pour former un quadrillage et donner des proportions correctes à leurs travaux. L'art reflétait l'importance sociale, religieuse et politique. La hauteur des personnages dépendait par exemple de leur rôle dans la société : les plus importants étaient les plus grands - il n'y avait par ailleurs pas de perspective. Le pharaon est ainsi toujours représenté comme le plus grand des hommes ; de même les dieux sont plus ou moins imposants selon qu'ils sont considérés comme plus ou moins puissants.
De par la nature très religieuse de la civilisation de l'Égypte antique, la plupart des ouvres d'art de cette époque sont à l'image de divinités, de pharaons ou d'incarnations divines.
L'ordre est lié au symbolisme de l'ouvre - les symboles sont omniprésents dans l'art égyptien. Ainsi, les animaux sont des représentations symboliques de divinités. La couleur également, a un sens très recherché : le bleu et le vert représentaient le Nil et la vie, le jaune évoquait le Soleil, le rouge inspirait la force, le pouvoir et la vitalité. Les couleurs de cette époque ont étonnamment survécu au cours des siècles, notamment grâce au climat très sec de l'Égypte. L'art égyptien, en dépit de l'absence de perspective, était très réaliste ; les artistes avaient une connaissance approfondie de l'anatomie et un sens perfectionniste du
L'organisation politique de l'Égypte antique est basée sur la personne du pharaon. L'Égypte antique pouvant être décrite comme une théocratie, Pharaon, plus qu'un roi, est administrateur principal, chef des armées, premier magistrat et prêtre suprême ; il lui revenait de choisir seul la politique à mener ; il déléguait l'exécution de ses décisions à une cohorte de scribes, de conseillers et de fonctionnaires.
Pour cela il s'appuie sur une administration divisée en diverses « maisons » (agriculture, irrigation, finances, culte funéraire royal, armée). Au niveau local le pays est découpé en districts administratifs appelés nomes, dirigés par un fonctionnaire désigné par le roi, le nomarque.
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